111 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel pour les sites pirates ?

Selon une étude menée par la société Ernst & Young, commandée par la société Trustworthy Accountability Group (TAG), les sites pirates représenteraient un chiffre d’affaires mensuel d’une centaine de millions de dollars. Intitulé « Mesurer les revenus publicitaires numériques vers les sites frauduleux », un rapport détaillé sur le sujet a été publié le 05 octobre 2017.

Le rapport a été basé sur l’étude des 672 plus grosses et importantes plateformes pirates au monde, dont le nombre de visiteurs au quotidien peut atteindre les millions, voire plus. Si on additionne l’ensemble de leurs revenues, elles engrangeraient près de 111 millions de dollars.

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L’étude révèle également que cette somme déjà colossale aurait pu être doublée par deux sans les interventions antipiratage de l’industrie et des ayants droit.

Les actions antipiratage portent leurs fruits

Les sites pirates représentent une sérieuse menace pour les industries de la musique et du cinéma. C’est du moins la position des ayants droit.

Voilà pourquoi les initiatives et les projets pour contrer cette activité frauduleuse sont devenus plus fréquents au cours des dernières années. Certes, le chiffre d’affaires des administrateurs de trackers torrent et sites de DDL s’élève actuellement à des millions de dollars, cependant, l’activité des ayants droit a permis de faire baisser leurs profits.

Si on en croit le contenu du rapport, « Si l’industrie n’avait pas pris de mesures agressives pour réduire le piratage, ces opérateurs de sites pirates auraient potentiellement gagné des revenus publicitaires supplémentaires de 102 à 177 millions de dollars.»

Aucune preuve concrète selon certains

Après la publication de cette étude, beaucoup ont salué les efforts réalisés par les ayants droit et les sociétés antipiratage. Parmi eux, il y a le député américain Adam Shiff. Ce dernier est en effet convaincu que « Les annonceurs et les agences ont réussi à retirer 100 millions de dollars des poches des plus gros sites pirates l’année dernière. »

D’autres restent cependant très sceptiques quant aux réels impacts des actions réalisées jusqu’ici. Selon les plus critiques, cette étude commanditée par TAG ne présente aucun fait concret qui permettrait de prouver que ce sont bien les ayants droit qui font drastiquement baisser le revenu des gros magnats des sites pirates.

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