Airbus innove avec un hélicoptère futuriste ultra-rapide

Le Salon du Bourget a débuté lundi avec son lot de nouveautés. Airbus Helicopters a notamment dévoilé le développement d’un hélicoptère ultra-rapide.

Dénommé Racer pour Rapid And Cost-Effective Rotorcraft, mais également pour ses propriétés dignes d’un appareil de course, il succède au démonstrateur technologique X3 qui a fini sa courte vie expérimentale au Musée de l’Air et de l’Espace puis transféré récemment au Musée de l’Aviation de Saint-Victoret.

La vitesse est à l’honneur pour cette édition 2017 du salon, puisque le concept de jet supersonique nommé Boom a déjà obtenu 76 commandes pour remplacer le Concorde.

Un concept original et futuriste

L’ex-Eurocopter avait présenté en 2011 le X3 au Salon du Bourget. Aujourd’hui, elle revient sur le devant de la scène grâce à un nouveau concept tout aussi original pour apporter une incroyable polyvalence aux hélicoptères.

L’appareil présente une architecture innovante, originale et qui ne laisse pas de doutes quant à sa vocation première, la vitesse. Il possède deux ailes rhomboïdales (ailes doubles de chaque côté) qui supportent chacune un rotor latéral pour assurer une poussée inédite en vol de croisière. Elles permettent également d’augmenter la portance pour gagner en efficience.

En plus de son rotor principal, il possède ainsi deux moteurs supplémentaires pour dépasser les 400 kilomètres par heures, une vitesse déjà atteinte pas le prototype X3, mais jamais atteinte par les appareils classiques, dont la vitesse maximale se situe entre 200 et 290 kilomètres par heure.

Les appareils qui disposent de plusieurs rotors, comme le Racer, font partie de la catégorie « hybride » et permettent de dépasser les limites technologiques pour approcher la vitesse maximale des hélicoptères à celles des avions turbopropulseurs (à hélices).

La configuration spécifique du Racer, et l’éloignement de ses rotors latéraux par rapport à la carlingue est un gage de sécurité pour les passagers lors des opérations au sol. Son dessin avant de la cellule reprend sans équivoque les traits du H160, nouveau modèle « classique » du constructeur qui sera mis en service dès l’année prochaine.

Une propulsion qui se veut écologique

Le projet, estimé à 200 millions d’euros sera développé dans le cadre du programme de recherche européen Clean Sky 2 qui rassemble 38 partenaires. Le premier vol est prévu pour 2020 après une phase d’assemblage en 2019.

Le but d’une telle vitesse est logique. Elle intéresse divers acteurs militaires ou publics, mais également (et surtout) les secours, les services médicaux d’urgence et les opérations de recherches et de sauvetages.

Ces capacités incroyables sont également synonymes d’un rayon d’action élargi. De quoi révolutionner ce transport sans modifier les infrastructures d’atterrissages, ou très peu, en les agrandissant légèrement pour des questions de sécurité. Le nombre de places à bord n’a pour l’heure pas été révélé, mais l’on peut imaginer plusieurs versions pour plusieurs capacités à long terme.

En plus de promettre 50% de vitesse en plus par rapport à un appareil classique, il mise sur une réduction de coût de 25% par mille nautique parcouru, et une économie de 15% de carburant environ.

La cabine utilisera du composite pour réduire le poids et la consommation. Mais ce n’est pas tout puisque la propulsion participe à ces économies grâce à un mode éco « start & stop » qui coupe un ou deux moteurs en vol pour augmenter son autonomie. Qu’on se rassure, il gardera toujours un rotor en marche, et heureusement.

Un concentré d’innovations technologiques qui pourra développer les possibilités du transport héliporté grâce à sa vitesse incroyable. Il révolutionnera les secours, et pourquoi pas une variante bombardier d’eau à l’avenir ?

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