Uber se retrouve dans une position compliquée. L’entreprise est en effet accusée de vol de technologie et elle va devoir régler l’affaire au tribunal. Pire, l’auteur de la plainte n’est autre que la maison mère de Google. Alphabet affirme en effet que la filiale de son concurrent s’est servi de ses technologies pour mettre au point ses camions autonomes.
La situation est presque similaire à celle de Facebook et de Zenimax. Cette fois-ci, la firme de Mountain View a annoncé que c’est par chance qu’elle a pu découvrir le pot aux roses. Le groupe a en effet été mis au courant des faits lorsqu’un courrier est arrivé par erreur dans la messagerie de Waymo.
L’affaire est maintenant entre les mains du tribunal de San Francisco. Alphabet réclame l’arrêt de l’utilisation de ses technologies et un dédommagement venant d’Otto et Uber.
Vol de secret industriel et violation de brevet
Alphabet mentionne sur sa plainte que les deux firmes ont préféré avoir recours à de telles solutions pour s’affranchir de certaines difficultés. Elles souhaitent éviter les pertes de temps, les dépenses et les différents risques auxquels elles devraient faire face avant d’aboutir à leur projet.
D’après elle, ce vol caractérisé a rapporté plus d’un demi-milliard de dollars aux salariés d’Otto et il a permis à Uber de ranimer un programme bloqué, tout cela aux dépens de Waymo.
Otto et Uber sont donc accusés de vol de secrets industriels et de violation de brevets, plus particulièrement ceux des capteurs lasers Lidar. Il s’agit d’un accessoire permettant aux véhicules de détecter les obstacles se trouvant à proximité.
Un projet qui a demandé un investissement de temps et d’argent considérable pour Waymo.
Un ancien employé parti avec tous les fichiers
Waymo a découvert la vérité en recevant par erreur un courriel de la part d’un sous-traitant. En raison d’une erreur de manipulation, l’entreprise a été ajoutée aux destinataires du message.
Le courriel en question était accompagné d’un fichier regroupant des schémas de circuits imprimés pour Uber. Selon la marque, ces croquis avaient une ressemblance frappante avec ses propres schémas, des schémas hautement confidentiels.
Waymo a donc lancé une enquête et l’entreprise a fini par conclure qu’un ancien employé – Anthony Levandowski – était responsable de cette fuite d’informations. Il serait en effet parti avec plus de 14 000 dossiers confidentiels et il les aurait utilisés pour cofonder Otto, une entreprise rachetée un peu plus tard par Uber.