Amazon n’imposera plus la parité des prix à ses vendeurs américains

Le mercredi 19 décembre 2018, le sénateur américain Richard Blumenthal a demandé au Ministère de la Justice et à la Federal Trade Commission (FTC) d’enquêter sur les pratiques anticoncurrentielles d’Amazon.

Selon lui, la plateforme de vente en ligne menait une politique visant à « étouffer la concurrence et augmenter artificiellement les prix ».

En effet, Amazon avait interdit à ses vendeurs américains de vendre les mêmes produits que ceux qu’ils vendaient sur la plateforme d’Amazon à des prix inférieurs sur des plateformes concurrentes.

Les vendeurs allant à l’encontre de ces « exigences » ou de cette politique de parité des prix étaient directement déréférencés par Amazon.

Les sénateurs Richard Blumenthal et Elizabeth Warren font bloc contre Amazon

Au vu de cette situation, le sénateur Richard Blumenthal a appelé les autorités compétentes pour mener une enquête antitrust sur l’ensemble des grandes firmes technologiques. Il craint effectivement que les sites de vente en ligne ne nuisent à la concurrence « en maintenant les prix élevés et en décourageant l’entrée sur le marché ».

D’ailleurs, ce sénateur n’est pas le seul à avoir critiqué les pratiques d’Amazon. La sénatrice démocrate Elizabeth Warren, candidate à l’élection présidentielle de 2020, a aussi laissé entendre le vendredi 8 mars 2019 qu’elle voulait que le Congrès démantèle Amazon, Facebook et Google.

La sénatrice a même ajouté qu’elle ferait de ce combat contre ces grandes firmes l’une des grandes lignes de sa campagne présidentielle.

Amazon étend finalement sa décision aux vendeurs américains

Il faut en effet admettre que ces règlementations ont conféré un avantage concurrentiel certain à Amazon sur ses vendeurs et sur ses concurrents.

Les sénateurs ont particulièrement été interpellés par la taille d’Amazon et l’influence que l’entreprise exerce dans le secteur de l’e-commerce.

Alors que l’Office of Fair Trading du Royaume-Uni et l’Office fédéral des cartels en Allemagne ont ouvert une enquête sur les politiques d’Amazon, celle-ci a changé son fusil d’épaule et n’a plus exigé la parité des prix de la part de ses vendeurs dans le Royaume-Uni en 2013.

La décision d’Amazon de lâcher la grappe aux vendeurs américains semble également résulter de l’interpellation des sénateurs. En tout cas, le sénateur Richard Blumenthal salue la décision de la firme technologique, mais déplore qu’elle ne soit tombée « qu’après un plaidoyer agressif et public ».

D’autre part, le sénateur s’interroge également sur le fait que les régulateurs fédéraux ne s’activent pas à mettre fin aux pratiques anticoncurrentielles alors que celles-ci nuisent énormément aux consommateurs.

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