C’est parti, AMD donne le clap de départ à sa nouvelle gamme d’APUs Ryzen 2000 “Raven Ridge“, composés pour pour l’heure de deux références : les Ryzen 5 2400G et Ryzen 3 2200G… et ce n’est pas trop tôt.
Jusqu’ici, les détenteurs de CPU Ryzen devaient en effet investir obligatoirement dans une carte graphique dédiée pour profiter d’un affichage (ce qui est tout de même mieux quand on monte un PC). Car oui, les derniers processeurs de la firme de Sunnyvale n’embarquaient pas d’iGPU, contrairement à leurs rivaux de chez Intel, ce qui en faisait des puces légèrement à la traîne vis-à-vis des standards actuels du marché. Heureusement, cette ère est désormais derrière nous et surtout derrière AMD, qui va pouvoir réinvestir le secteur des machines entrée de gamme essentiellement dédiées à la bureautique.
Le principe de ces deux processeurs n’est toutefois pas nouveau, puisqu’il s’agit tout simplement de puces profitant à la fois d’une partie CPU Ryzen “standard” et d’une partie graphique signée Vega. Rien d’inédit d’un point de vue architectural donc, mais cela n’empêche pas AMD d’y aller franchement côté marketing.
Des puces idéales pour la bureautique, mais insuffisantes pour du gaming…
AMD a beau mettre en avant les performances graphiques de ses nouveaux APUs, attention de ne pas accorder trop de confiance aux arguments de la firme en la matière. Si les Ryzen 5 2400G et Ryzen 3 2200G prennent le relais des Ryzen 5 1400 et Ryzen 3 1200, lancés il y a quelques mois, il ne faut pas y voir des puces capables de remplacer une carte graphique dans une machine dédiée au jeu.
Sans surprise aucune, on apprend en effet de la fiche technique de ces deux nouvelles références que leur iGPU – animé par la technologie Vega – ne profite que de 704 unités de calcul sur le Ryzen 5 et de seulement 512 sur le Ryzen 3 (contre 4 096 sur une Radeon RX Vega 64). De quoi rendre le jeu possible, mais dans des conditions loin d’être optimales.
En réalité ces deux APUs sont surtout pensés pour la bureautique et le multimédia. Et pour cet usage, ils pourraient bien s’avérer redoutables pour Intel et ses solutions entrée de gamme (Pentium et Core i3 en particulier). Si AMD indique avoir dû faire quelques concessions (ces puces restent gravées en 14 nm et ne profitent que de 4 Mo de cache L3, contre 8 auparavant), elles embarquent toujours de 4 cores et disposent de fréquences un peu plus élevées que les processeurs qu’elles remplacent (respectivement 3,6 et 3,5 Ghz en fréquences de base).
La firme a par ailleurs le bon goût de rendre ses Ryzen 5 2400G et Ryzen 3 2200G compatibles AM4. Il ne sera donc pas nécessaire de changer de carte-mère pour profiter de ces deux APUs, seule une mise à jour du BIOS sera utile le cas échéant.
Côté tarifs, le Ryzen 5 2400G est proposé à 169 dollars outre-Atlantique tandis que son petit frère se négocie 99 dollars.