Argentine : un médecin licencié après avoir promis de pratiquer l’avortement sans anesthésie

L’interruption volontaire de grossesse est au cœur des débats en Argentine suite à l’adoption du projet de loi qui légalise cette pratique. Lorsque la nouvelle législation a été officialisée, un médecin qui exerce à la Rioja, dans le nord du pays, a posté sur Facebbok : « Avec moi, les avortements se feront sans anesthésie. »

On ne sait pas encore si ce qui l’a poussé à prendre cette position, mais ce message a eu des répercussions inattendues.

Les commentaires des internautes ne se sont pas fait attendre et le médecin, dénommé Facundo Segovia Barcena, a rapidement passé ses publications en mode privé. Toutefois, des internautes ont réussi à capturer le fameux post. Très vite, l’annonce du médecin a fait le buzz sur le réseau social.

D’après les sources, le médecin qui propose l’avortement sans anesthésie serait un anesthésiste dans un hôpital local.

Un médecin respectable

Facundo Segovia Barcena est pourtant un médecin respectable. C’est le secrétaire général d’une association de médecins à La Rioja. Malheureusement pour lui, sa déclaration a été rapportée au ministère de la Santé de sa province et il a été lourdement sanctionné par sa hiérarchie.

Cette dernière a en effet pris la décision de licencier le spécialiste.

Les responsables du ministère ont tenu à affirmer leurs objections aux violences obstétricales institutionnalisées. Leur communiqué mentionne également que « La Rioja garantit les droits liés au genre. »

L’avortement est déjà légal à La Rioja mais seulement pour les femmes qui ont subi un viol.

Focus sur la nouvelle loi

Le projet de loi qui autorise l’avortement passera par le Sénat. Cette nouvelle législation porte sur les conditions d’accès à l’interruption volontaire de grossesse. Ainsi, cette pratique sera autorisée jusqu’à la 14ème semaine de grossesse. Les femmes qui ont le droit d’avorter sont les victimes de viol et celles qui risquent pour leur vie.

L’avortement est aussi possible en cas de malformation grave du fœtus ou en cas d’incapacité physique, mentale ou sociale de la mère. Si l’une de ces conditions est remplie, la femme peut demander à avorter sans autorisation judiciaire préalable.

L’église était contre ce projet de loi et le peuple attend toujours la décision des sénateurs. Aux dernières nouvelles, une petite majorité d’entre eux s’opposent à l’IVG.

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