Arizona : les mystérieux pétroglyphes commencent à livrer leurs secrets

L’Arizona fascine les archéologues depuis plusieurs années et notamment depuis qu’une série de mille pétroglyphes ont été retrouvés sur les rochers de la région. Il semblerait que ces derniers soient bien partis pour révéler tous leurs secrets.

Les pétroglyphes font partie de l’art rupestre et ils se caractérisent par des dessins directement gravés dans la pierre. Ces motifs sont habituellement associés aux peuples préhistoriques datant de la période du néolithique.

Pétroglyphes Arizona

Pour tracer ces dessins, nos ancêtres utilisaient différentes techniques et ils procédaient ainsi par piquetage, incision ou raclage.

Les pétroglyphes, un témoignage des temps passés

Par la suite, les pétroglyphes ont laissé la place à des systèmes d’écriture plus avancés comme les pictogrammes ou les idéogrammes.

Il est bien entendu difficile de s’en assurer, mais les archéologues pensent que les pétroglyphes étaient essentiellement utilisés pour transmettre l’histoire des anciennes tribus ou pour coucher par écrit leurs religions.

L’Arizona compte de nombreux pétroglyphes dans la région de Sedona, une ville située en plein cœur du désert. La cité est en effet entourée de grandes colonnes de roche rouge, des roches sur lesquelles figurent environ un millier de dessins et de motifs gravés à même la pierre.

Pendant longtemps, les archéologues ont cru que ces derniers racontaient l’histoire d’une tribu locale, mais tout a changé en 2005 lorsque Zoll, un bénévole de cinquante-sept ans, a remarqué un étrange motif situé à l’ombre des panneaux d’art rupestre de la forêt nationale de Coconino.

En explorant le reste des panneaux, Zoll a découvert plusieurs motifs similaires et il a alors commencé à se demander si ces derniers ne constituaient pas un calendrier.

L’ancien informaticien en a parlé autour de lui, mais sa théorie n’a pas suscité l’enthousiasme des autorités locales. Le responsable de la division scientifique du service forestier lui a ainsi conseillé d’observer le site pendant un an et de revenir le voir ensuite.

Zoll ne s’est pas découragé et il a poursuivi ses analyses en procédant à un examen minutieux des pétroglyphes de la région. À sa surprise, il a alors remarqué que les motifs découverts projetaient d’étranges ombres sur les dessins gravés dans la pierre à chaque solstice d’été.

Un calendrier mis au point par les Sinagua ?

Après s’être renseigné sur l’histoire de la région, l’homme a fini par en déduire que ces motifs fonctionnaient comme un calendrier primitif, un calendrier vraisemblablement mis au point par les Sinagua, un peuple ayant vécu dans la région entre le 7e et le 15e siècle et donc avant l’arrivée de Christophe Colomb.

Fermement décidé à faire toute la lumière sur ces mystérieux motifs et à prouver sa théorie, Zoll a alors rendu visite aux Hopi, les descendants directs des Sinagua, afin de s’enquérir de leurs coutumes et de leurs fêtes.

Il a alors eu la surprise de trouver de nombreux points communs entre les ombres projetées par les motifs gravés dans la pierre et les dates considérées comme importantes par les Sinagua. Parmi ces derniers se trouvait notamment la date du 8 juillet, une date marquant la fin d’une période de prière et de médiation chez les Hopi. Ce jour-là, en observant les motifs et leurs ombres, Zoll a très clairement vu apparaître une silhouette donnant l’impression d’être en train de danser.

Zoll a passé les années suivantes à recenser tous les événements marquants et il a ensuite partagé le fruit de ses découvertes avec les chercheurs locaux. Entre temps, plusieurs sites d’observation ont été découverts dans la région, des sites vraisemblablement utilisés par les Sinagua pour suivre et étudier les mouvements de notre étoile.

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