Que diriez-vous de comprendre enfin les aboiements ou les miaulements de votre animal de compagnie ? Con Slobodchikoff, professeur de biologie de Northern Arizona University, travaille sur une technologie qui pourrait rendre cela possible. Auteur du livre « Chasing Doctor Dolittle : Learning the Language of Animals », le scientifique a fondé Zoolingua, une start-up qui vise à développer un outil pour décrypter le langage de nos petits compagnons à poils.
Ses travaux ont d’abord commencé sur les chiens des prairies. En collaboration avec un collègue informaticien, Slobodchikoff est parvenu à développer un algorithme capable de transcrire leurs vocalisations en langue anglaise. La prochaine étape consiste à créer un outil similaire sauf que cette fois-ci, c’est pour traduire le langage des chiens et des chats.
Le projet n’est encore qu’au stade embryonnaire mais Slobodchikoff est très optimiste quant à sa réussite. De même qu’il est également persuadé de l’utilité de sa future technologie.
L’intelligence artificielle pour traduire
Comme il fallait s’y attendre, la technologie de traduction de Slobodchikoff repose sur l’intelligence artificielle. Elle se charge de décrypter le langage vocal et corporel de l’animal puis de les traduire en langage humain. Pour développer leur outil de traduction, le professeur et son collègue ont récolté des milliers de vidéos de chiens qui aboient, qui jappent ou encore frétillent de la queue.
Les vidéos en question vont permettre à l’IA d’apprendre à décoder les signaux de communication et de comportement du chien. À force de persévérance, Slobodchikoff compte bien réussir à développer un dispositif qui permettra de traduire précisément en anglais les aboiements du chien.
Un outil révolutionnaire ?
Un traducteur qui permettrait de communiquer avec les animaux, en voilà une idée intéressante, et pas seulement pour faciliter la communication entre un chien et son propriétaire. Un tel dispositif devrait également permettre de réduire l’incompréhension entre l’homme et l’animal. Il permettrait notamment de comprendre les réactions parfois violentes de certains animaux et leur éviter ainsi de se faire « injustement » euthanasier.
Cette technologie devrait également profiter aux éleveurs et agriculteurs. Elle pourrait les aider à détecter plus facilement la douleur chez leurs bêtes. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, certaines espèces ne sont pas très expressives quand elles souffrent. C’est le cas des moutons. Avec un traducteur capable de décrypter les expressions faciales des animaux, le problème sera résolu.