Bimeck SLV : la vasectomie à la demande

Le Bimek SLV a sans doute un nom à coucher dehors, mais il risque d’intéresser certain(e)s d’entre vous. Derrière ce drôle de nom se cache en effet un nouveau moyen de contraception imaginé par une entreprise allemande. Relativement proche de la vasectomie, il permet à l’utilisateur de couper ses canaux déférents à la demande.

Les canaux déférents se trouvent entre les testicules et la prostate. Ils permettent donc aux spermatozoïdes de rejoindre l’urètre.

Bimek SLV

Lorsqu’un médecin pratique une vasectomie, il pratique une incision au niveau des bourses afin de sectionner ou de bloquer les canaux déférents.

Un interrupteur pour bloquer les canaux déférents

L’intervention est rapide et sans danger, mais elle a tout de même un inconvénient de taille : elle est définitive. Il est donc impossible de revenir en arrière et d’annuler ses effets.

Partant de ce constat, une entreprise allemand a développé un nouveau produit du nom de Bimek SLV. Le concept est exactement le même que pour la vasectomie et ce nouveau moyen de contraception consiste ainsi à bloquer les canaux déférents pour éviter que les spermatozoïdes ne rejoignent le liquide séminal.

Avec une nuance cependant : cette méthode repose sur un implant capable de détourner les spermatozoïdes à la demande en s’appuyant sur des valves connectées à un interrupteur.

Le concept est assez simple. Les valves évoquées un peu plus haut sont directement placées au niveau des canaux déférents et reliées à un interrupteur situé sous la peau du scrotum. Par défaut, les spermatozoïdes pourront passer à travers les canaux déférents, mais il suffira d’enclencher le mécanisme pour refermer les valves et comprimer les conduits.

Les spermatozoïdes ne pourront alors plus rejoindre ni la prostate ni l’urètre. Exactement comme avec une vasectomie traditionnelle.

Une vasectomie réversible

Bien sûr, pour éviter les mauvaises surprises, les créateurs de l’implant ont pensé à intégrer un système de verrouillage. Pour ouvrir les vannes, il faudra donc maintenir l’interrupteur par l’arrière et appuyer ensuite fermement dessus. Ce mécanisme permettra aux couples d’éviter les mauvaises surprises.

Le Bismek SLV, aussi connu comme le “Dick Click” a été inventé par un homme seul. Toutefois, le dispositif a été développé avec le concours de plusieurs urologues. Les tests ont tous été concluants, mais certains le porte-parole de l’Association professionnelle des urologues allemands a tout de même tenu à mettre en garde les consommateurs. D’après lui, l’implantation de la valve pourrait provoquer des dommages aux canaux déférents et empêcher ainsi les spermatozoïdes de passer même si l’interrupteur est ouvert.

Clemens Bimek porte l’implant depuis plusieurs semaines et tout semble bien se passer pour le moment. Son entreprise a désormais l’intention de l’implanter sur une vingtaine d’hommes avant la fin de l’année.

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