Bose accusé d’espionner ses propres clients

Bose, une marque très appréciée des mélomanes, fait actuellement face à une plainte. L’entreprise est en effet accusée d’espionner ses clients et de collecter de nombreuses informations portant sur leurs écoutes. Pire, ces données seraient ensuite revendues à des tiers sans demander l’autorisation des utilisateurs.

Selon Reuters, la plainte porterait plus spécifiquement sur Bose Connect. Cet outil est édité par l’entreprise et il permet aux clients de la marque de connecter plus facilement leur casque à leur smartphone ou à leur tablette.

Accusation Bose

Grâce à lui, ces derniers peuvent également gérer le volume sonore du périphérique ou même le mettre à jour en quelques instants, sans le moindre effort.

Bose Connect, un outil qui ne fait pas l’unanimité

En parallèle, l’application leur donne accès à de nombreux réglages supplémentaires, comme la programmation de l’arrêt automatique, la langue des invites vocales ou même le partage de musique.

La solution est très complète, mais elle aurait aussi la fâcheuse tendance à se montrer très indiscrète.

C’est en tout cas ce que pense Kyle Zak, l’homme à l’origine de la plainte. D’après lui, Bose utiliserait en effet cet outil pour recueillir les données personnelles de ses clients et les utiliser pour son propre profit. L’homme accuse également l’entreprise de les revendre à des tiers sans pour autant demander l’accord des utilisateurs.

Christopher Dore, son avocat, estime pour sa part que les consommateurs devraient se sentir mal à l’aise de voir leurs données ainsi détournées par une marque à laquelle ils ont accordé toute leur confiance.

Bose n’a pas encore répondu aux accusations

Bose n’a pas encore commenté l’affaire. L’entreprise a effectivement refusé de répondre aux accusations de l’avocat et de son client. Cela n’a d’ailleurs rien de surprenant, car ses propres avocats doivent être en train d’organiser sa défense.

En attendant, il suffit de se rendre sur la fiche de cette fameuse application pour constater que cette dernière a besoin de nombreuses autorisations différentes. Des autorisations qui ne se limitent d’ailleurs pas à la gestion du Bluetooth. Lorsque vous l’installez, vous devez effectivement lui permettre d’afficher les connexions réseau… et lui accorder un accès complet à ce dernier. Il faut bien l’avouer, c’est assez étrange pour une application censée faciliter la gestion d’un casque audio.

Maintenant, elle n’est pas la seule dans ce cas. Parrot Zik, par exemple, exige trois fois plus d’autorisations. L’outil a notamment besoin d’accéder à notre carnet d’adresses, à nos fichiers multimédias ou même aux données de localisation de notre terminal pour fonctionner.

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