Bras de fer Ubisoft – Vivendi : Ubi tient le bon bout

Plus que jamais déterminé à ne rien céder de plus à Vivendi, Ubisoft est parvenu à maintenir son cap vendredi, lors de son assemblée générale des actionnaires. Si l’issue de cette nouvelle AG n’est pas une victoire totale face à la firme de Vincent Bolloré, les experts estiment que le clan Guillemot est de moins en moins exposé au risque d’une OPA (acquisition hostile par Vivendi).

Une bonne nouvelle en soi, d’autant que Yves Guillemot (PDG et co-fondateur d’Ubisoft) semble renforcer toujours un peu plus ses positions et sa légitimité à la tête du numéro 1 français du jeu vidéo.

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Ubisoft semble renforcer un peu plus ses positions face à Vivendi, à l’issue de la dernière assemblée générale des actionnaires. Et ce malgré un statu quo…

Reste maintenant à savoir ce que Vivendi mijote pour l’avenir, la holding (toujours actionnaire majoritaire d’Ubisoft à hauteur de 26,63%) n’étant clairement pas décidée à simplifier la tache au pouvoir en place. En effet, si l’hypothèse de l’OPA semble nettement moins crédible que l’an passé sur la même période, la chose ne serait pas encore tout à fait exclue du côté du propriétaire de Canal+, DailyMotion et Universal Music.

Vivendi assis entre deux chaises

C’est en tout cas ce qu’explique l’analyste Richard-Maxime Beaudoux pour Challenges. Selon lui, le groupe de Vincent Bolloré “devra sortir du bois en lançant soit une OPA, soit en mettant des titres au porteur pour être sous les 30% en droits de vote, soit en sortant d’une partie ou de la totalité du capital“. L’expert ajoute cependant : “l’année dernière il y avait 80% de chance pour que Vivendi lance son OPA. Cette année, je pense que l’on est à 50% OPA – 50% sortie du capital”.

Cela n’empêche toutefois pas Vivendi de mettre des bâtons dans les roues au taulier d’Ubisoft.

Lors de l’assemblée générale de vendredi, le groupe a ainsi refusé de laisser passer la résolution permettant de distribuer des stock-options aux employés les plus talentueux des différents studios d’Ubi. Une pratique de plus en plus courante dans le milieu du jeu vidéo, qui a notamment pour but de fidéliser les employés courtisés par d’autres acteurs du secteur.

Une décision que Yves Guillemot a commentée en ces mots : “Nous avons cru qu’ils seraient responsables. Tous nos concurrents distribuent des stocks-options. C’est une méconnaissance totale de notre industrie”.

Pour Vivendi, il s’agit surtout d’un moyen de protester contre son absence au conseil d’administration de l’éditeur – et ce malgré sa place d’actionnaire majoritaire.

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