Brésil, la déforestation de la forêt amazonienne atteint un point critique

L’Amazonie, l’une des plus grandes forêts vierges au monde, est en danger. Des défenseurs de l’environnement ont dévoilé que la déforestation a atteint son pire niveau en dix ans. La triste nouvelle a été annoncée en fin d’année derni_re par les autorités brésiliennes.

Alors que le Plan d’action pour la prévention et le contrôle de la déforestation en Amazonie légale (PPCDAm), mis en place il y a quelques années, avait permis de faire baisser le taux de déforestation en 2015, le défrichage de masse a repris de plus belle depuis l’année dernière.

Les écologistes sont d’autant plus inquiets pour l’avenir de la forêt amazonienne, car le président brésilien, Jair Bolsonaro, ne prend clairement pas parti pour la protection de l’environnement. Sa campagne a été principalement soutenue par les bûcherons et les mineurs qui revendiquent la légalisation de l’exploitation de l’Amazonie.

Des chiffres inquiétants

Le ministère de l’Environnement a rapporté que près de 7 900 km² de forêts ont été défrichés entre les mois d’août 2017 et juillet 2018. Ce sont des chiffres extrêmement alarmants quand on sait que cela représente une hausse de 13,7 % par rapport aux dernières statistiques sur le sujet.

Greenpeace Brésil révèle que cette surface défrichée correspond à 987 500 terrains de football, avec près de 1,185 milliards d’arbres abattus au total. Il s’agit d’une véritable catastrophe écologique d’autant plus que la forêt amazonienne est le refuge de près de 10 % des espèces végétales et animales de la planète.

Pas de soutien politique

« Nous devons renforcer la mobilisation à tous les niveaux du gouvernement, de la société civile et du secteur privé pour combattre les activités violant les lois environnementales. » a déclaré Edson Duarte, ministre brésilien de l’Environnement. La forêt amazonienne joue un rôle clé dans la diminution des gaz à effet de serre et le changement climatique.

L’appel risque cependant de tomber dans les oreilles d’un sourd, car le gouvernement de Bolsonaro ne prend pas la situation au sérieux. Le nouveau ministre des Affaires étrangères a qualifié le changement climatique de « complots marxistes culturels. »

Le nouveau dirigeant brésilien, qui a officiellement pris ses fonctions en janvier 2019, pense clairement économie avant écologie. Est-ce donc un avenir bien sombre qui se profile pour l’Amazonie, sa forêt, le climat et l’environnement en général ?

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