Censure contre RT et Sputnik : Google fait machine arrière

La visibilité de la chaîne de télévision d’information internationale Russia Today (RT) et de l’agence de presse multimédia mondiale Sputnik demeurera intacte. Plus tôt ce mois-ci, le dirigeant d’Alphabet, Eric Schmidt, a déclaré que les équipes de Google allaient revoir le classement des deux médias en raison de leurs orientations jugées trop axées sur la propagande russe.

Depuis, la maison-mère de Google a été vivement critiquée. Pour Andreï Svintov, vice-président du comité de Douma chargé de la politique et des technologies de l’information et de la communication, la déclaration d’Eric Schmidt était une agression directe visant à diviser la fréquentation des sites Sputnik et RT par dix.

Comparateur Google

Google a néanmoins tenu à rassurer le Kremlin qu’aucune mesure de réduction de visibilité ne sera prise à l’encontre de ces deux médias.

Google arrondit les angles avec le Kremlin

Dans un courrier qu’il a adressé au Roskomnadzor, Google a tenu à expliquer les propos tenus par le président d’Alphabet lors du salon annuel dédié à la sécurité. Lors de cet évènement, Eric Schmidt a effectivement déclaré que les équipes de Google étaient en train de modifier le positionnement de certains sites.

Le géant du web a ainsi expliqué dans son courrier que ce classement avait pour objet d’améliorer l’efficacité des recherches et non, de réduire la visibilité des sites Sputnik et Russia Today. Le courrier en question a été publié sur le site du Roskomnadzor.

Discordance et illogisme

Le jour suivant la déclaration d’Eric Schmidt, le ministre russe des affaires étrangères, a signalé que cette atteinte à la visibilité de RT et de Sputnik n’était ni plus ni moins qu’une forme de censure. De plus, la rédactrice en chef de RT et de la maison-mère de Sputnik, Margarita Simonyan a souligné que cette promesse du président d’Alphabet défiait toute logique et toute raison.

Ses dires se basent sur le fait que Google avait auparavant déclaré devant le Congrès que RT n’exerçait aucune forme de manipulation sur sa plateforme de recherche. Pour rappel, Sputnik et RT ont fait parler d’eux durant la campagne présidentielle française de 2016.

A cette époque, le secrétaire général d’En Marche !, Richard Ferrand, avait accusé les deux médias de propager des rumeurs désobligeantes sur la personne d’Emmanuel Macron.

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