La culture du viol est une réalité et elle fait chaque année des millions de victimes innocentes. Face à la situation, une association a eu l’idée de réaliser plusieurs clips pour remettre les choses dans leur contexte et expliquer aux hommes ce que signifie réellement la notion de consentement. Ils sont particulièrement efficaces, et à des années lumière des campagnes habituelles.
L’association Mémoire Traumatique et Victimologie a publié les résultats d’un sondage Ipsos au début du mois, un sondage réalisé par internet entre le 25 novembre et le 2 décembre auprès d’un peu plus de mille personnes représentatives de la population française.
Il a beaucoup fait parler de lui ces derniers jours et cela n’a rien de surprenant car il prouve que les stéréotypes ont la vie dure.
Les stéréotype ont la vie dure
Preuve en est, sur toutes les personnes interrogées, 66% pensent que les hommes ont une vie sexuelle plus simple que celle des femmes. En outre, 63% d’entre elles estiment que le désir sexuel est plus difficile à maîtriser chez des individus de sexe masculin.
Le pire reste évidemment à venir car 19% des personnes sondées (hommes ou femmes) estiment que les femmes peuvent prendre du plaisir en étant… forcée.
En outre, elles estiment aussi que si les femmes disent parfois “non” lorsqu’on essaye d’avoir une relation sexuelle avec elles, eh bien elles veulent en réalité dire “oui”.
Il vous en faut pas plus ? Pas de problème. Toujours d’après ce sondage, un français sur quatre estime qu’une pénétration digitale n’est pas un viol, mais une “simple” agression sexuelle.
Même chose pour les fellations forcées.
La culture du viol est une réalité, et elle fait d’innombrables victimes
Mais ce n’est pas le plus écoeurant car 21% des personnes ayant participé à cette étude estiment qu’il n’y a pas de viol si la victime finit par céder à son agresseur.
En outre, 40% des français (et françaises) sondées pensent que la responsabilité du violeur est atténuée si la victime a eu un comportement provoquant en public. 38% pensent la même chose si elle a flirté avec son violeur, et 27% si elle a porté une tenue sexy ou si elle a déjà eu des relations sexuelles avec lui.
Tant qu’à faire, pourquoi ne pas rétablir le droit de cuissage, hein ?
Cette étude prouve évidemment que la culture du viol n’est pas qu’un mythe et c’est précisément ce qui a poussé plusieurs personnes à lancer un nouveau projet sobrement baptisé Project Consent. Comme son nom l’indique, il a tout simplement pour but d’expliquer aux gens ce qu’est réellement le consentement.
Ce n’est évidemment pas la première campagne de ce genre mais il faut avouer qu’elle est bien ficelée puisqu’elle s’appuie sur des petits clips à la fois courts et rigolos, des clips qui remettent les choses dans leur contexte et qui aideront peut-être certaines personnes à ouvrir les yeux sur ce qu’est réellement le viol.
Ils disent aussi que ceux qui violent le plus sont les voisins?