La Nintendo Switch a été lancée début mars avec le succès qu’on lui connait. Pourtant au cœur de l’effervescence des premiers jours, certaines voix d’utilisateurs se faisaient entendre quant au Joy-Con gauche – notamment – qui était la victime de désynchronisations intempestives voire même de déconnexions. Des problèmes rapidement éludés par Nintendo, qui répondait alors que ces soucis provenaient de simples interférences…
Face à la grogne, la firme a toutefois revu sa copie, proposant aux joueurs concernés un retour en SAV en vue d’une réparation du contrôleur défectueux. Un journaliste américain pour le site Cnet, a alors eu la curiosité de savoir quel remède miracle Nintendo avait mis au point pour réparer ces Joy-Cons, et a donc envoyé le sien au SAV pour tirer cette épineuse question au clair.
Sean Hollister (c’est son nom) a toutefois eu la brillante idée de prendre une photo des entrailles de son Joy-Con avant envoi en réparation, puis une autre photo après, afin de pouvoir comparer les deux. Bilan des opérations : Nintendo a simplement ajouté un petit bout de mousse… Mais un petit bout de mousse pas tout à fait comme les autres.
De la mousse “magique” pour réparer les Joy-Cons
De prime abord cette solution pourrait passer pour un pansement sur une jambe de bois. Pourtant en y regardant de plus près, Sean Hollister et des spécialistes opérant sur le site TechRepublic, ont découvert qu’il s’agissait en réalité d’une mousse spéciale dont la composition chimique permet de protéger des interférences extérieures.
Pour s’assurer que cette mousse était bel et bien efficace, le journaliste s’est alors contenté de la retirer, puis de remonter son Joy-Con. Sans surprise, ce dernier retrouvait aussi sec ses problèmes initiaux.
Les investigations de Sean Hollister ne s’arrêtent pourtant pas là. L’intéressé a notamment voulu savoir si Nintendo avait pris des mesures pour éviter ce genre de problèmes d’interférences sur les Joy-Cons gauche, récemment sortis d’usine.
Pour en avoir le cœur net, le journaliste a alors commandé un Joy-Con sur Amazon et l’a lui aussi démonté. Ici pas de petits morceaux de mousse, mais une carte mère comportant des références différentes de celles des premiers Joy-Con commercialisés. Big N aurait donc corrigé le problème à la source en modifiant – ou en changeant carrément – les cartes mères de ses mini contrôleurs.
Une thèse confirmée par Nintendo dans un communiqué
Sean Hollister n’aura pas eu à attendre longtemps pour savoir s’il était dans le vrai, Nintendo USA ayant confirmé mardi dans un communiqué de presse avoir effectivement constaté des problèmes d’interférences sur une “minorité de manettes”, interférences dues à une « légère différence de conception sur certaines chaînes de production ».
La firme explique en outre avoir bel et bien “réussi à déterminer qu’une simple réparation peut être faite sur n’importe quel Joy-Con affecté afin d’en améliorer la connectivité”.
La boucle semble donc bouclée.