John Wilkes a vécu au 17e siècle, à une époque où la technologie reposait essentiellement sur des pièces mécaniques. Passionné par la chose, ce serrurier a rapidement commencé à travailler sur des serrures extrêmement sophistiquées. La Detector Lock est sans doute la plus complexe de toutes. Elle dissimule en effet de nombreux secrets, tous révélés dans cette étonnante vidéo réalisée par le Market Lock and Safe Ltd Security.
La serrure en question surprend par ses dimensions. Extrêmement imposante, elle fait entre deux et trois fois la taille des pièces de l’époque.
Elle est aussi finement travaillée et elle comporte ainsi de nombreuses pièces décoratives et plusieurs gravures faites à la main.
Detector Lock : une serrure du 17e siècle pas comme les autres
Toutefois, la Detector Lock ne s’arrête pas là. C’est même tout le contraire. En réalité, elle abrite de nombreux mécanismes différents, des mécanismes ingénieux et très bien pensés.
Pour commencer, la serrure pouvait être verrouillée en un instant, sans le moindre effort. Il suffisait en effet de bouger le chapeau du soldat vers l’arrière pour bloquer tous les mécanismes la composant. Ensuite, lorsque le propriétaire de la pièce souhaitait la déverrouiller, il devait tourner le penne principal dans le sens inverse des aiguilles d’une montre et actionner en même temps le chapeau du soldat pour lui faire regagner sa place.
Le trou de la serrure était caché pour sa part derrière la jambe gauche du soldat. Le seul moyen pour la faire apparaître consistait à appuyer sur un des deux boutons placés sous la botte.
Une serrure extrêmement sécurisée
La clé était richement travaillée elle aussi, et elle activait en tout deux verrous placés l’un au-dessus de l’autre. Fait intéressant, le verrou principal pouvait prendre deux positions et s’enfoncer encore plus profondément pour accroître la sécurité de la serrure.
Mais ce n’est pas le plus fou. La Detector Lock doit son nom au système de comptage intégré à la serrure. Cette dernière était en effet capable de compter le nombre de fois qu’elle avait été déverrouillée et son propriétaire pouvait ainsi savoir si quelqu’un l’avait actionné en son absence.
À chaque fois que la clé était tournée dans la serrure, elle enclenchait une roue comportant des chiffres. La baguette tenue par le soldat pointait vers le nombre de déverrouillages et la serrure se bloquait totalement au 100e verrouillage. Là, il fallait actionner un autre mécanisme caché pour la réinitialiser et pouvoir la déverrouiller de nouveau.