Cinq pirates français ont été condamnés à verser 4,6 millions d’euros à Microsoft

Microsoft lutte contre le piratage depuis plusieurs années maintenant et la firme a ainsi pris un nombre incalculable de mesures pour protéger ses solutions logicielles. Elles n’ont cependant pas eu l’effet escompté et les produits de la marque font ainsi partie des produits les plus piratés du marché. Faute de mieux, la firme a donc opté pour la dissuasion. Cette affaire illustre à merveille la stratégie de l’entreprise.

Cinq pirates français viennent en effet d’être condamnés par le tribunal de grande instance de Bayonne à verser 4,6 millions d’euros à Microsoft. Leur tort ? Avoir piraté un des anciens systèmes d’exploitation de la marque.

Condamnation Windows XP
Revendre illégalement des licences Windows XP, ça peut coûter cher.

Attention cependant, car ces pirates étaient très loin d’être des amateurs.

Ils ont gagné plus de 720 000 euros en revendant des licences Windows XP

En réalité, les prévenus ont été accusés d’avoir mis en place un système de revente de masse portant sur les licences Windows XP.

Tout a commencé en 2008. C’est en effet à cette époque qu’un des prévenus a remarqué qu’il était possible d’acheter des clés de licence pour des sommes dérisoires sur des sites internet chinois. Achetée entre 5 et 10 euros, la clé pouvait être revendue entre 45 et 75 euros en France et chez nos voisins européens. Stupéfait, notre pirate en a donc acheté une poignée et il les a ensuite revendues à ses proches, en se faisant une belle marge au passage.

Il aurait pu en rester là, mais il a très vite compris qu’il pouvait se faire beaucoup d’argent. Le pirate a donc commencé à revendre ces fameuses clés en ligne à des particuliers.

L’homme ne pouvait faire face seul à la demande, il a mis plusieurs de ses connaissances dans le coup et quatre autres personnes l’ont ainsi rejoint dans les années suivantes. Deux ans plus tard, les cinq pirates avaient engrangé un peu plus de 720 000 euros.

Ce n’est pas la première condamnation obtenue par Microsoft

Comme tous les business illégaux et prolifiques, l’affaire a rapidement attiré l’attention des autorités et ces dernières ont alors lancé une enquête afin d’identifier les hommes à la tête de cette entreprise florissante. Elles ont rapidement remonté les traces de nos cinq Bayonnais et ces derniers ont été mis en examen dans la foulée.

Le tribunal de grande instance de Bayonne a jugé l’affaire en début de semaine et il a condamné les cinq complices à verser une somme de 4,6 millions d’euros à Microsoft. Le fondateur de l’entreprise a reçu la condamnation la plus importante et il devra ainsi verser à la firme un million d’euros à lui seul.

Pour ne rien arranger, l’enquête a révélé qu’un des hommes avait été condamné en 2014 pour des activités similaires, des activités en lien avec des clés de licence.

Ce n’est pas la première fois que Microsoft obtient une telle victoire. Preuve en est, en 2009, un étudiant de Newcastle avait été condamné à la prison pour avoir vendu des produits de la marque en ligne. Cette activité lui rapportait à l’époque environ 80 000 livres par mois.

8 réflexions au sujet de “Cinq pirates français ont été condamnés à verser 4,6 millions d’euros à Microsoft”

  1. C’est très bien. J’aurais bien voulu que nos (euro-)députés œuvrent également à protéger nos développeurs pour que leurs programmes ne soient pas piratées, décompilées, copiées. Pour qu’on ne dépende plus des américains pour Apple, Cisco, Facebook, Google, Microsoft, Verizon et tant d’autres qui pillent nos données privés, nos secrets politiques ou commerciales, etc.

    Politique de pillage à grande échelle qui nous coûte 1, 2, … 5% de notre PIB par an ?

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      • je pense oui, c’est du piratage de licence.
        le terme est pour moi bien mieux utilisé ici que pour le téléchargement illégale, puisque en vendant les licences, ils peuvent passer pour les acheteurs comme légitime. et il y à bien a ce niveau un vrai manque a gagner pour Microsoft puisque ceux ayant acheté ces licences aurait pu les acheter à Microsoft.

        (alors que pour le téléchargement illégale, “gratuit”, ces 2 notions sont complétement absentes)

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  2. En quoi c’était des hacker ?

    Tout ce que je lis c’est que les mec on acheté des clé, pour les revendre après un peu plus cher… je vois des commerciaux, pas des hacker dans votre article.

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      • la question est : est-ce interdit d’acheter des poires 1 € la tonnes en chine et les revendre 5 € le kilo en france ? du coup : pourquoi ce devrait être le cas pour des licences. (unitaire, non généré par un logiciel tier, ce peut être apparenté a un produit physique pour le coup)

        même si je comprend le point de vu de Microsoft (qui adapte le prix au revenu — il ne le ferait pas qu’on lui reprocherait).

        en revanche ils ne devaient certainement pas déclarer leur activité.
        du coup je comprendrait une amende, mais 46 millions pour l’éditeur (alors que moins d’un million gagné sur 2 ans) c’est assez disproportionné.

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