Corée du Sud : les constructeurs nationaux réclament l’abolition des subventions pour les voitures électriques chinoises

Vendredi 3 mai, un groupe de constructeurs automobiles sud-coréens a tiré la sonnette d’alarme concernant la vente de véhicules électriques chinois dans leur pays. Les constructeurs chinois reçoivent en effet une subvention de la Corée du Sud pour la vente des voitures électriques.

Le risque, selon les opposants à cette subvention, est que ce système devienne une menace potentielle pour les constructeurs nationaux.

Les Coréens déplorent aussi une inégalité au niveau des marchés des deux pays. Ils dénoncent ainsi une discrimination de Pékin vis-à-vis des véhicules électriques équipés de batteries coréennes.

Un bras de fer est alors lancé entre Séoul et les constructeurs de voitures électriques locaux. Qui va gagner ?

Une augmentation des exportations chinoises

Selon le président de l’Association des Constructeurs Automobiles Coréens, Jeong Marn-ki, la demande en voitures électriques est freinée en Chine. Ceci vient du fait que le gouvernement chinois supprime progressivement les subventions pour ce type de véhicules. Il y a aussi les différents commerciaux entre la Chine et les États-Unis.

Conséquence de ce ralentissement du marché intérieur en Chine : les constructeurs n’ont d’autre choix que d’exporter. Ainsi, la Corée du Sud représente le marché idéal pour vendre les voitures électriques chinoises.

À cela s’ajoute le fait que ce pays voisin offre les subventions les plus élevées au monde pour les voitures électriques.

Inégalité entre les marchés des deux pays

Si les constructeurs chinois tels que BYD obtiennent près de 40 % des subventions destinées aux importations de voitures électriques, leurs rivaux sud-coréens ne sont pas aussi chanceux en Chine. Les autos électriques avec des batteries coréennes ne sont pas éligibles aux subventions publiques.

Jeong et son groupe dénoncent ainsi une inégalité qui désavantage les constructeurs coréens. Selon eux, les relations internationales devraient être fondées sur des principes réciproques, alors qu’ici, c’est comme si Séoul nourrissait le secteur chinois des voitures électriques aux dépens des constructeurs nationaux.

Dans leur combat, les constructeurs sud-coréens espèrent aussi un geste des États-Unis au niveau des droits de douane sur les véhicules. Toutefois, cette éventualité n’est pas sûre à 100 % avec la politique actuelle du président Donald Trump.

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