Créer des cellules cérébrales pour lutter contre l’Alzheimer

Il est aujourd’hui possible pour les scientifiques de créer des cellules cérébrales. Pour ce faire, ils font recours aux cellules souches pluripotentes induites (CSPi). Il s’agit notamment de cellules sanguines qui ont subi une reprogrammation génétique. Ces cellules deviennent ainsi pluripotentes. En d’autres termes, elles ont la capacité de devenir n’importe autre type de cellules de l’organisme.

Des scientifiques ont alors recouru à cette technique afin de produire des cellules identiques aux cellules microgriales humaines. Il s’agit d’un acide aminé présent dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Elles préservent la fonction des réseaux neuronaux et déclenchent la réponse de l’organisme aux maladies ou aux lésions.

Traitement Alzheimer

Les résultats de cette étude sont disponibles dans la revue Neuron. Ils ont été publiés le 19 avril 2017.

De nouveaux traitements

Matthew Blurton-Jones est professeur adjoint à l’Université de la Californie, à Irvine. Il est également l’auteur en chef de l’étude. « Les cellules microgliales jouent un rôle important dans la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies du système nerveux. » a-t-il affirmé.

Il a ajouté que « Des études récentes ont révélé que des gènes découverts récemment et liés à un risque accru de maladie d’Alzheimer influent sur le comportement de la microglie. À l’aide des cellules microgliales issues de CSPi, nous pouvons comprendre les caractéristiques biologiques de ces gènes et mettre à l’essai de nouveaux traitements. »

La maladie de Parkinson et la chorée de Huntington

Luke Healy est boursier postdoctoral à l’Institut et hôpital neurologique de Montréal, et coauteur de l’étude. Il a expliqué que l’inflammation chronique jouait un rôle important dans l’apparition des maladies dégénératives comme la maladie de Parkinson ou encore la maladie d’Alzheimer et la chorée de Huntington.

Il a ajouté que les cellules microgliales jouaient un rôle dans la pathogénie de maladie d’origine immunitaire comme la sclérose en plaques.

Dans ce contexte, la possibilité de générer des cellules de ce type propres à chaque maladie devrait nous aider à comprendre les mécanismes biologiques et le rôle de ces cellules dans tous ces processus pathologiques. Ce qui pourrait à terme déboucher sur la production de médicaments fonctionnant par ciblage, des médicaments susceptibles d’améliorer le quotidien des patients touchés par ces maladies.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.