Selon un complotiste, Nibiru frappera bientôt la Terre

Nibiru finira-t-elle par rendre visite à notre belle planète ? David Meade en est persuadé et il a publié une tribune au début du mois afin de mettre en garde l’humanité. Il s’attend en effet à une collision avant la fin de l’année.

Nibiru n’est pas un mythe récent. La légende trouve en effet ses sources dans l’astrologie babylonienne et elle a ainsi été évoquée pour la toute première fois dans un poème sur la création : Enûma Elish.

Planet Nine

Composé plusieurs siècles avant notre ère, il établissait un lien direct entre l’astre et le terrible Marduk, le plus grand dieu babylonien.

Nibiru, un mythe qui remonte à l’époque babylonienne

D’après les études menées par les archéologues au cours de ces dernières décennies, Nibiru serait en réalité le nom akkadien utilisé pour décrire la planète Jupiter, mais cette théorie ne fait pas l’unanimité dans la communauté scientifique.

En s’appuyant sur la Tablette 5 de l’Enûma Elish, des chercheurs ont en effet déterminé que le terme pouvait aussi faire allusion à Alpha Draconis, une étoile de la constellation du Dragon, ou même à Beta Ursae Minoris, une autre étoile située cette fois dans la constellation de la Petite Ourse.

Zecharia Sitchin et Burak Eldem ont cependant développé une autre hypothèse au début du XXe siècle : celle de la planète inconnue.

D’après cette théorie, Nibiru serait en effet un objet céleste non identifié passant à proximité de notre planète tous les 3600 ans. La dernière visite du corps daterait du coup de l’époque babylonienne et ce serait précisément pour cette raison que l’astronomie moderne n’a pas encore été en mesure de l’observer directement.

Plus intéressant, Sitchin pensait également que cette mystérieuse planète figurait dans une ancienne légende assyrienne, une légende évoquant une collision brutale entre deux planètes : Tiamat et Nibiru.

Une collision qui aurait ensuite donné naissance à la Terre et à la ceinture d’astéroïdes se trouvant entre les orbites de Mars et de Jupiter.

Cette théorie a cependant provoqué une véritable levée de boucliers de la part des scientifiques et des astronomes. Beaucoup ont ainsi accusé Sitchin de faire totalement abstraction des faits scientifiques pour nourrir ses fantasmes de fin du monde. Il voyait en effet Nibiru comme un oiseau de mauvais augure capable de provoquer d’importantes perturbations sur les planètes du système solaire. Et notamment sur la nôtre.

Zecharia Sitchin est décédé en 2010, mais sa théorie lui a survécu.

Elle a même pris plus de corps l’année dernière avec l’étude menée par Michael E. Brown et Konstantin Batygin. En observant plusieurs objets transneptuniens, ces derniers ont en effet découvert que leur trajectoire présentait des caractéristiques communes.

Ils ont commencé par penser que ces points communs étaient provoqués par l’influence gravitationnelle de notre étoile, mais ils ont rapidement exclu cette hypothèse en raison de la distance séparant ces objets de l’astre.

La fin du monde, c’est (encore) pour bientôt

Puis, très vite, les deux astronomes ont commencé à évoquer la possible présence d’une neuvième planète dont la masse serait dix fois supérieure à celle de la Terre : la fameuse Planet Nine.

David Meade n’est pas un astronome, mais il se passionne depuis longtemps pour Nibiru et il a développé une théorie assez inédite. D’après lui, cette mystérieuse planète rentrera en effet très bientôt en collision avec la Terre, provoquant de ce fait la fin du monde.

Ou plutôt de nôtre monde et la nuance est évidemment importante.

Selon sa théorie, la prochaine éclipse solaire est en effet un signal annonciateur de la fin du monde et elle serait même évoquée dans la Bible, plus précisément dans le chapitre 13 du Livre d’Esaïe :

“Voici, le jour de l’Éternel arrive, Jour cruel, jour de colère et d’argente fureur, Qui réduira la terre en solitude, Et en exterminera les pécheurs. Car les étoiles des cieux et leurs astres Ne feront plus briller leur lumière, Le soleil s’obscurcira dès son laver, Et la lune de fera plus luire sa clarté.”

Bien sûr, sa théorie et ses arguments ne font pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique. Les astronomes lui reprochent en effet de trop verser dans la religion et pas assez sur les faits.

Il peut d’ailleurs être utile de rappeler que ce n’est pas la première fois que l’on prédit la fin du monde.

En réalité, elle était déjà censée se produire en 2012.

18 réflexions au sujet de “Selon un complotiste, Nibiru frappera bientôt la Terre”

    • Honte de ? Le mythe est intéressant et l’article reste factuel. C’est aussi important de faire la lumière sur ce genre de choses pour éviter justement que de fausses infos ne circulent.

      La politique de l’autruche montre très souvent ses limites.

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      • FACTUEL ? Restons sérieux deux minutes.

        Factuel = Qui s’en tient aux faits, qui les présente sans les interpréter.

        Ton “article” est juste une mise en avant assumée de théories complotistes débiles inventées par des cassos sans aucune légitimité.

        “David Meade n’est pas un astronome, mais il se passionne depuis longtemps pour Nibiru” = Chantal Goya qui vient parler des pandas sur cnews.
        La politique de l’autruche, je crois que t’es en plein dedans : Je le répète, diffuser ce genre de merde est dangereux. Les gens, les jeunes en particulier, ne savent pas analyser ce qu’ils lisent.

        Ça suffit pas de préciser que c’est un complotiste. C’est ton mélange douteux entre la théorie de la planète 9 (crédible) et la théorie foireuse de nibiru qui me dérange.

        Quand tu titre “Nibiru, un mythe qui remonte à l’époque babylonienne”
        Consciemment ou pas tu insinue que c’est la théorie complotiste (fin du monde biblique) qui est aussi vieille, alors qu’en fait AUCUN rapport :
        C’etait juste le nom d’un dieu, lié a une planète comme çà se faisait a l’époque.

        Le fake Nibiru/Fin du monde date de moins de 20 ans.

        Si je réagis comme ça, c’est parce que je vois de plus en plus l’impact que ça a auprès des esprits faibles qui vont tout mélanger, voire en plus rajouter une couche de complotisme maçonnique / antisémitisme etc.

        J’en ai ras le cul de voir les médias/blogs/politiques s’arranger avec la vérité pour satisfaire leur audience de cons.
        On peut même pas les faire taire, sinon les lobotomisés prennent ça pour une tentative de leur cacher des trucs.

        Merci quand même de m’avoir publié.

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  1. Bonjour à tous,
    Zecharia Sitchin n’avait rien d’un complotiste. Il s’agissait d’un authentique scientifique, un exégète de la Bible hébraïque étudiée dans sa langue originelle dès son plus jeune âge. Qui lui posait questions ! Pour y répondre, il s’est alors plongé des années durant dans l’étude de l’écriture cunéiforme, il a lu les meilleures traductions et ses variantes aux bonnes sources, et a fini par voir se dessiner au long de son parcours de recherche une “réalité” cosmique qui a fait de lui l’un des “néo-évhéméristes” de référence. Autrement dit, l’un de ces anthropologues et historiens qui ne voient pas dans les récits mythologiques l’expression d’une imagination débordante, mais le souvenir d’événements réellement survenus. Un argument de poids au passage en faveur de cette vision de l’histoire : comment serait-il possible que partout sur la planète, des civilisations prétendument sans contact, de l’hémisphère nord au sud, de l’Asie à l’Amérique du Sud en passant par le Proche et le Moyen-Orient, aient conservé dans leurs “mythologies” respectives les mêmes histoires de la Création, un même “Noé” et son Déluge (sous des noms différents), la même “tour de Babel”, la même évocation d’un “Éden”, et tutti quanti.

    Oui, l’Enuma Elish, l’Épopée de la création sumérienne (et non assyrienne), reprise sous la forme des “7 tablettes de la Création” à Babylone (des nations postérieures à Sumer) conte bien la saga d’un corps céleste géant capté par le système solaire à sa création, et les scribes du temps évoquent les planètes sous l’apparence de “dieux” et de “déesses” en expliquant leur genèse. Décrire la formation du système solaire en 6 000 av. J.-C. devrait interpeller nos exégètes et scientifiques modernes qui restent persuadés que ces Sumériens improbables, apparus entre Tigre et Euphrate, ne pouvaient en aucun cas connaître les planètes d’au-delà de Saturne, autrement dit les seules planètes visibles dans le ciel depuis la Terre. Et pourtant…

    Dans son premier livre paru aux États-Unis en 1976, “La 12e planète”, Zecharia Sitchin stupéfie le monde et, effectivement, horrifie la “communauté scientifique” par sa réécriture de l’histoire complète de notre univers solaire en confrontant les textes sumériens aux versets mêmes de la Bible que personne ne songe à déclarer étrangers les uns aux autres. N’importe quel collégien auquel l’on fait lire l’Épopée de la Création et le livre de la Genèse “repère” immédiatement les correspondances. La Bible est un “résumé” (très bien mené) des textes de la 1re civilisation, ou du moins s’inspire-t-elle de la même “source” commune.

    Ce livre, la 12e planète”, est connu dans le monde entier, a été traduit dans plusieurs dizaines de langues, mais n’est arrivé à la connaissance du public français qu’une dizaine d’années après sa parution sous la forme d’une médiocre traduction.

    Pour des raisons sans intérêt à raconter, je suis allé rencontrer deux fois, à New York, Zecharia Sitchin, et me suis trouvé devant un vieux monsieur, un savant, les deux pieds sur terre, bien sûr convaincu du bien-fondé de sa thèse dont il est allé vérifier les tenants et aboutissants partout dans le monde en organisant de petites expéditions en compagnie de ses lecteurs.

    J’ai fini par traduire la plupart de ses livres en français à la demande d’un éditeur étranger (italien) face aux hésitations des grands éditeurs français qui tous ont peur de se “compromettre” avec cet Américain qui bouleverse avec tant d’arguments irrécusables sur le plan scientifique (et croyez que j’ai essayé de trouver la faille), les “certitudes” de la sacro-sainte doxa scientifique.

    Et puis en janvier 2016, comme l’explique l’article, deux astrophysiciens américains, Brown et Batygin, valident l’existence désormais assurée d’une planète géante supplémentaire dans le système solaire. Ils sont d’avis que ce corps céleste ne s’est pas formé dans le système solaire à l’origine, mais qu’il a été très tôt capturé par l’attraction conjuguée du Soleil et de Neptune. Son orbite est donc forcément très, très elliptique.

    Dans les épopées sumériennes, elle porte les noms des circonstances. “Shar” si l’on se réfère à son orbite évoquée de 3 600 années terrestres – sujette à variations –, Nibiru au moment où elle est au plus près de la Terre (Nibiru signifie littéralement “la planète du Croisement”) et pour des raisons bassement politiques de la part des Babyloniens, du nom de leur dieu suprême, Marduk.

    Ainsi avons-nous le premier élément factuel de confirmation que la “mythologie” sumérienne n’est pas “imaginaire” : elle évoque une planète de grande taille très éloignée de nous dans le système solaire, l’astrophysique vient de la confirmer.

    J’ai écrit que j’attendais le deuxième élément de recoupement, le calcul de la périodicité orbitale. Quand Brown et Batygin lancent le chiffre de 10 000 à 20 000 ans, je pense immédiatement qu’ils n’en savent rien au fond : une telle fourchette temporelle laisse entendre l’absence, pour eux, de données fiables. Par l’intermédiaire d’une revue sérieuse qui se consacre aux “énigmes” du monde, Science & Inexpliqué, je fais interviewer nos deux “découvreurs” et leur pose la question : sur quoi vous fondez-vous pour avancer un tel chiffre ? La réponse tombe, explosive : “Our
    calculations allow us to place relatively tight constraints on the
    distance of closest approach of this planet to the sun (estimated to be
    ~250 times the distance between the Earth and the Sun) but not on the
    distance of furthest approach. So we know the orientation of the orbit
    but not exactly how extended it is.””Nous ne savons pas exactement comment se déploie, s’étend l’orbite” !” J’avais raison : ils n’en savent rien !

    Imaginez que des calculs nouveaux nous redonnent une estimation de l’ordre de 3 000, 4 000, 5 000 ans. Cette fois, le 2e élément de confirmation serait acquis. Comment douter dès lors que “le reste”, amplement décrit par les épopées, soit entièrement “imaginaire” : des êtres intelligents, des “dieux” existent bel et bien à la surface – ou sous la surface, comme l’avait évoqué à titre d’hypothèse Zecharia Sitchin lors de nos entretiens – de cette planète. Comme leur apparition et leur évolution “darwinienne” a devancé de quelques millions d’année celle des hominidés sur terre, il semble logique qu’ils nous devancent de beaucoup sur le plan scientifique. Au point de maîtriser le déplacement interplanétaire. Sur le plan “humain”, au sens “humanitaire”, ça semble être moins glorieux : ce ne seraient pas des “anges”, même si la Bible y fait référence quand elle évoque les “anges de l’Éternel”. Mais l’espèce humaine, comme le disait Pascal, n’est pas un “ange” non plus (“et quand [l’homme] fait l’ange, il fait la bête”).

    Ce “reste” est ce que passe sous silence cet article comme tant d’autres. Je vous le laisse découvrir, pour les plus curieux d’entre vous, dans la nouvelle traduction que je viens de boucler de “La 12e planète”, que Macro Éditions va diffuser fin août, début septembre. Je vous recommande de même le n° de septembre à paraître de Science & Inexpliqué qui publie la synthèse des écrits de Sitchin et des extraits de cette nouvelle traduction.

    L’on a parfaitement le droit de discuter, combattre, récuser, mettre en doute cette vision nouvelle de notre “histoire” et ses conséquences. Mais à condition de juger sur pièces et non, comme s’y complaît à le faire ce que j’appelle la centrale de vérité journalistico-scientifique, de crier à l’imposture a priori. Je reste pour ma part un “sceptique”, mais le jour où le 2e élément de preuve sera acquis, je deviendrai un “convaincu”.

    Quant aux flippés de la fin du monde, qu’ils soient rassurés : la planète 9, 12 ou Nibiru n’entrera pas en collision avec la Terre, ni le 21 août 2017 ni jamais au cours des millions ou milliards d’années à venir. Voilà 4,5 milliards d’années qu’elle suit son orbite qui la fait passer au périhélie du Soleil entre Mars et Jupiter*. Qu’elle apporte des perturbations, sans doute. Un corps planétaire aussi massif ne peut passer quelques jours à son point focal avant de s’élancer pour 3 600 nouvelles années terrestres vers l’espace profond sans faire trembler quelques planètes. Mais sans rien détruire pour autant. En revanche, ses “habitants”, les Anunna (le peuple d’An), libres de leurs déplacements interplanétaires, ont des raisons de nous faire “coucou”. Sitchin explique comment et pourquoi. C’est le cœur de sa thèse que je vous invite à explorer sans a priori. On “causera après”.

    NB : Macro Éditions aura publié au total une dizaine d’ouvrages de Zecharia Sitchin, tous disponibles.

    * Dans “La Fin des Temps”, l’une des œuvres clés de Sitchin, l’exégète inspiré se lance dans une estimation du calendrier de retour de Nibiru : de 2060 au plus tôt à 2100 et au-delà. Dommage : nous ne verrons pas se lever “Le Jour du Seigneur”…

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    • Bonjour Fred,
      Pourtant, par 5 fois, j’ai dû réinstaller ce texte. C’est après protestation qu’il est demeuré en place et je vous en remercie. Je viens d’effacer la première phrase en majuscules puisqu’elle n’est plus justifiée.
      Cordialement,
      OM

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      • Je l’ai vu passer les cinq fois, mais ils ont disparu après et c’était encore le cas du dernier commentaire qui s’est retrouvé en attente de validation. Faut croire que l’antispam de Disqus fait du zèle.

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