D’après un sondage, les avions autonomes n’inspirent pas confiance

Après la voiture autonome, les constructeurs veulent désormais s’attaquer aux avions. Cependant, si les véhicules sans chauffeur ne semblent pas déranger les passagers, il en est tout autre avec les appareils volants. C’est en tout cas ce que révèle un sondage mené par la Banque suisse d’investissement (UBS) auprès de huit mille personnes. Elles sont en effet 54 % à ne pas vouloir monter dans un avion sans pilote. Seuls 17 % ne sont pas dérangés à l’idée de voyager à bord d’un tel appareil.

Publié au début du mois d’août, le sondage a également révélé que ce sont surtout les voyageurs français et allemands qui ne veulent pas entendre parler d’avion autonome. Dans l’Hexagone, ils ne sont que 13 % à se dire être prêts à tenter l’expérience. Ensuite en Allemagne, ils ne sont que 27 % à penser du bien des avions sans pilote.

Daech Avion

L’enquête a été menée dans le but de déterminer ce que représenterait la mise en place de conduite autonome dans l’industrie aéronautique, et les résultats ne sont pas concluants.

Une question de sécurité

Si plus de la moitié des personnes interrogées sont si réticentes à l’idée de voyager à bord d’un avion piloté par une intelligence artificielle, c’est surtout pour des raisons de sécurité. C’est vrai qu’il y a toute une différence entre rouler sur la terre ferme à bord d’un véhicule autonome et dans le ciel à plus de dix mille mètres d’altitude et à une vitesse de plus 500 km/h.

En cas d’accident, les chances de s’en sortir sont quasi inexistantes.

Selon l’enquête menée par la banque UBS, les voyageurs sont nombreux à craindre les avions autonomes, et ce, même si le prix des billets d’avion est revu à la baisse. Le sondage a aussi permis de découvrir que ce sont surtout les jeunes entre 18 à 24 ans qui sont les plus intéressés par l’idée de monter dans un avion sans pilote.

Premiers tests en 2018

L’idée de voyager à bord d’avions autonomes ne plait pas du tout à une bonne partie du public, et pourtant les constructeurs sont fermement décidés d’innover l’industrie aéronautique. Le but est de réduire considérablement le nombre de pilotes et réaliser ainsi d’importantes économies. Si on en croit UBS, les compagnies aériennes dépensent annuellement près trente milliards de dollars en salaire de pilotes d’avion.

C’est ainsi que Boeing va tester ses premiers avions de ligne autonomes dès l’année prochaine. Le géant américain de l’aéronautique a déjà plusieurs fois tenté l’expérience de confier l’atterrissage d’un Boeing 747 à une intelligence artificielle.

Les premiers vols avec passagers sont prévus pour l’année 2025. D’ici là, les constructeurs ont tout intérêt à convaincre les voyageurs que les avions sans pilote sont aussi sûrs que les avions classiques.

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