DeepSense, l’IA qui détermine votre personnalité avec vos tweets

Les intelligences artificielles infiltrent actuellement bon nombre de domaines et le recrutement en fait partie. À présent, nous voyons des intelligences artificielles capables de dresser le profil d’une personne rien qu’en analysant ses comportements et ses publications en ligne.

C’est justement le cas de DeepSense, une technologie qui serait capable d’identifier un bon employé à travers ses tweets.

Si l’on peut dans une certaine mesure penser que cette méthode est bien fondée en raison du fait que nos publications sur les réseaux sociaux reflètent généralement nos pensées, nos comportements et notre attitude, les comportements ou même l’attitude que nous partageons et montrons dans la vie réelle, la question qui se pose est de savoir si notre profil Twitter reflète entièrement et sincèrement notre identité.

Derek Mead a fait le test

Derek Mead est un journaliste de VICE Media qui a découvert l’outil DeepSense par l’intermédiaire du journaliste Tom Simonite de Wired. Avant de faire ce test, Derek Mead pensait être une personne drôle et sportive qui aime travailler en équipe et qui a une vie sociale et professionnelle épanouissante.

Cependant, l’outil d’analyse de la personnalité a sorti un profil très différent. Son profil DeepSense a déclaré que Derek Mead est « une personne calme, pas très réfléchie sur les motivations et les priorités des autres. » L’outil ajoute qu’il « pourrait presque être confondu avec un pessimiste » et « peut être très cynique et se méfier de tout le monde. »

Côté carrière, la technologie a écrit que Derek « pouvait manquer de patience en raison du manque de réalisation ou de direction. » L’outil qualifie enfin la stabilité de carrière de Derek comme étant « faible. »

Les IA loin de suffire pour connaître une personne

Si certains recruteurs s’enthousiasmeront sans doute de pouvoir utiliser une intelligence artificielle pour sélectionner les profils intéressants des candidats et ainsi, leur épargner des heures d’entretien et de sélection, ces outils présentent des lacunes et sont sujets à de nombreux risques tels que les préjugés, le manque d’information ou encore une mauvaise interprétation des données.

Les tweets sont effectivement des pensées et des états d’âme que l’utilisateur avait à un moment déterminé alors que l’algorithme ne prend pas ce facteur temps en compte. De plus, il est impossible de prévoir le comportement d’un candidat au travail avant de l’avoir embauché.

En d’autres termes, les recruteurs ne devraient certainement pas laisser leur travail aux machines.

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