Des archéologues ont découvert qu’il y a mille ans, des shamans aimaient bien planer

Des archéologues de l’Université de Berkeley (Californie) ont mis la main sur un “paquet rituel” vieux de 1000 ans, contenant des traces de substances psychotropes à base de plantes et du matériel pour leur préparation et leur consommation.

La pochette en cuir, découverte dans les Andes boliviennes aurait appartenu à un chaman autochtone et était remarquablement bien conservée compte tenu de son âge. Elle est la preuve d’une utilisation ancienne d’un cocktail de substances psychoactives, l’ayahuasca, par les cultures indigènes depuis des millénaires.

Crédits Pixabay

Cette pochette en cuir met également en évidence les capacités et le savoir de ces anciennes civilisations à utiliser et à combiner diverses plantes, qui ne viennent pas forcément de la région d’Altiplano Lipaz (sud-ouest de la Bolivie), en vue de fabriquer de puissantes substances psychédéliques pour la consommation.

L’ayahuasca, le cocktail hallucinogène de la jungle amazonienne

Les analyses effectuées sur la pochette ont révélé la présence  de traces de cocaïne, d’harmine, de diméthyltriptamine, tous deux entrant dans la composition de l’ayahuasca, un composé hallucinogène utilisé par les chamans pour leurs rituels du fait de sa propriété hallucinogène.

Des traces de benzoylecgonine, de bufoténine, et même de psilocine (composant trouvé dans les champignons hallucinogènes) ont également été détectées. Ensemble, ces composés sont capables de concourir à la création de puissantes combinaisons psychotropes dont les effets sont à la fois intenses et prolongés.

Un shaman bien équipé pour les voyages psychédéliques

Outre les traces de substances chimiques découvertes, la pochette contenait également du matériel destiné à la préparation et à la consommation du cocktail chamanique.

La pochette contenait ainsi deux tablettes faites en bois qui auraient servi à moudre les plantes pour en faire une sorte de tabac à priser, et un genre de tube orné de deux tresses faites avec des cheveux humains, un accessoire qui permet d’en fumer.

Toutefois, cette découverte met également en perspective un commerce et un réseau de transport de plantes et d’autres substances, qui couvrent des régions plus vastes que celle où la pochette a été trouvée.

En effet, bon nombre des composants sont issus de végétaux qui ne poussent pas aux alentours, et ont forcément été apportés de loin dans cette région des Andes boliviennes pour les usages spécifiques des utilisateurs.

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