Des chercheurs ont réussi à reconstituer le visage de l’homme de Cro-Magnon

L’homme de Cro-Magnon a disparu il y a de cela 27 680 ans. Considéré comme le premier représentant de l’homo sapiens, l’homme de Cro-Magnon est le plus vieil ancêtre de l’Homme moderne. Des milliers d’années après son extinction, une équipe de chercheurs de l’Université de Versailles-Saint-Quentin, à Montigny-le-Bretonneux dans les Yvelines, est parvenue à reconstituer le visage de cet homme des cavernes.

Cette reconstitution survient 150 ans après que le squelette de l’homme de Cro-Magnon ait été découvert dans la grotte des Eyzies en Dordogne.

Pour parvenir à reconstituer son visage, les scientifiques ont effectué un examen anthropologique et médical direct, suivi d’un micro-CT scanner au Museum national d’histoire naturelle de Paris. Ils ont ensuite comparé les données obtenues avec celles issues des collections anatomiques et pathologiques de référence.

Les résultats de leurs études seront publiés le 6 avril 2018 dans la revue médicale Lancet.

L’homme de Cro-Magnon atteint de la maladie de Recklinghausen

La reconstitution du visage de l’homme de Cro-Magnon proposée par les scientifiques de l’Université de Versailles-Saint-Quentin montre l’homme des cavernes avec le visage recouvert de nodules qui font entre 1 à 4 centimètres. Ces nodules se trouvaient non seulement sur son visage, mais aussi sur la totalité de son corps.

La cause de ces nodules auraient été la maladie de Recklinghausen. Comme l’explique le médecin légiste et anthropologue Philippe Charlier, c’est une maladie génétique à l’ origine du développement de tumeurs bénignes multiples superficielles et profondes.

Un individu parfaitement intégré

D’après Philippe Charlier, l’homme de Cro-Magnon n’a subi aucune forme d’exclusion sociale du fait de sa maladie. « Il n’y a pas de traces d’exclusion sociale pour cet individu. C’est un bel exemple d’humanisme. » La maladie aurait provoqué chez lui une grande difformité. À cause de cette pathologie génétique, il aurait aussi souffert de vertiges et de surdité a l’oreille gauche.

La maladie de Reclklinghausen qui a touché l’homme de Cro-Magnon n’était pas, selon Philippe Charlier, une maladie rare. Toutefois, celle dont il était atteint est la forme la plus rare de cette pathologie. Pour obtenir des informations aussi précises, le scientifique a expliqué que son équipe avait utilisé des outils technologiques d’une grande précision.

Après cette reconstitution réussie, Philippe Charlier a annoncé que le prochain squelette qu’il étudiera sera celui du pianiste Frédéric Chopin.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.