Des radiations 800 000 fois supérieures à la normale détectées autour d’un sous-marin russe

Les autorités norvégiennes ont récemment constaté une importante fuite de radiations provenant d’un sous-marin nucléaire russe appelé le Komsomolets K-278. Le niveau de rayonnement est de huit cent mille fois plus élevé que la normale. L’engin a coulé en 1989 dans la mer d’Arctique à cause d’un incendie à bord.

Il transportait deux torpilles avec des têtes nucléaires en plutonium.

Crédits Pixabay

Un véhicule télécommandé norvégien (ROV) a récemment examiné et filmé l’épave de Komsomolets. L’autorité norvégienne de radioprotection et de sûreté nucléaire (DSA) a déclaré que la fuite de radiation provenait d’une conduite près du réacteur. Elle était de 800Bq (becquerels) par litre, alors que le niveau normal en mer est de 0,001Bq.

« Nous avons prélevé des échantillons d’eau parce que les Russes avaient repéré et documenté les fuites en 1990 et en 2007. Nous ne sommes pas surpris de trouver des niveaux élevés ici », a expliqué Hilde Elise Heldal, chef de l’expédition.

Le sous-marin aurait coulé à cause d’une conduite endommagée

Le Komsomolets a été lancé en 1983. Il mesurait cent dix-sept mètres de long et pouvait plonger jusqu’à 1250 m. Sa vitesse maximale était de 56 km/h. L’engin était utilisé pour des essais de la nouvelle technologie russe en transportant des réacteurs nucléaires.

Cependant, le sous-marin a coulé au large des côtes norvégiennes. Cela a provoqué la mort de quarante-deux personnes. L’équipage était initialement composé de soixante-neuf marins. Cette épave gît dans les profondeurs depuis trente ans.

Le commandant a réussi à envoyer un appel de détresse une heure après l’incendie, mais il a été tué avec quatre autres personnes lorsque la capsule d’urgence a coulé. Le feu s’est ensuite propagé, alimenté par l’air à haute pression provenant d’une conduite endommagée.

Les autorités russes avaient déjà découvert ces fuites de radiations depuis la catastrophe. Dans le cadre d’un programme d’expéditions conjointes avec la Norvège, la Russie y effectue une opération de surveillance tous les ans afin de contrôler le niveau de pollution.

Toutefois, les scientifiques ont constaté des niveaux de radiations inhabituellement élevés lors de la dernière expédition.

L’eau d’Arctique dilue les radiations

Les scientifiques norvégiens ont découvert l’origine de ces radiations à niveau anormal à l’aide d’Aegir 6000, un robot contrôlé à distance. Elles provenaient d’une fuite près du réacteur.

Le chef de l’expédition, Hilde Elise Hedal, a déclaré que ce n’est pas alarmant, car l’eau d’Arctique dilue rapidement les radiations.

En plus, l’engin se trouve à une profondeur de 1680 mètres, là où il y a peu de poissons. L’Autorité norvégienne de sûreté nucléaire a affirmé qu’il n’y a aucun risque ni pour la vie humaine ni pour la faune marine.

Néanmoins, elle songe à affiner les résultats actuels en poursuivant les recherches.

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