D’ici 2020, ARM veut la peau d’Intel et de ses Core i5

Les puces destinées à la mobilité parviendront-elles, d’ici quelques années, à égaler certains processeurs milieu de gamme d’Intel sur le terrain des performances ? Vous vous posez la question ? Eh bien figurez-vous qu’ARM aussi. Mieux, la firme britannique, à l’origine de l’architecture du même nom, a semble-t-il trouvé la réponse et l’a dévoilée sur sa feuille de route pour 2020. Parmi les objectifs qu’elle s’est fixés pour les deux prochaines années, on découvre que son but est d’aller chasser sur les terres du géant de Santa Clara en lançant de nouvelles puces capables d’égaler certains modèles de Core i5.

Et si découvrir qu’ARM cherche à concurrencer Intel n’a rien d’une révélation fracassante, les informations exhibées par la firme à propos de ses prochaines générations de CPUs ont de quoi susciter l’intérêt.

Les Britanniques d’ARM viennent de dévoiler leur feuille de route pour 2020. Au programme, le lancement de puces capables de concurrencer certains Core i5 d’Intel, pour un TDP toujours plus contenu.

En juin, ARM lançait ainsi l’offensive en déclarant que ses nouvelles puces Cortex-A76 seraient capables de concurrencer un Intel Core i7, sans donner plus de détail sur le modèle précis auquel elle s’attaquerait. En ce mois d’août, il semble toutefois qu’ARM ait revu ses ambitions légèrement à la baisse. Dans sa feuille de route, aucune mention d’un quelconque Core i7 n’est faite, mais la firme promet que sa nouvelle lignée de CPUs est capable d’égaler un Core i5-7300U sur une machine tournant sous Windows 10 ou ChromeOS.

ARM : Cap sur Windows 10, sur la 5G et sur les PC Always-Connected

On découvre en outre qu’un Cortex-A76 cadencé à 3 Ghz serait capable de faire aussi bien sur une tâche monocœur qu’un Core i5-7300U cadencé à 3,5 Ghz, pour une consommation inférieure. La puce d’Intel consommerait ainsi 15W (au maximum) à cette fréquence, contre moins de 5W sur celle d’ARM (à une fréquence qui reste inférieure). Au delà de la question des performances, ARM parviendrait donc à maintenir son cap côté TDP en proposant des puces puissantes, peu gourmandes en énergie et capables de se dispenser d’un système de refroidissement imposant.

Une combinaison idéale pour les PC “Always Connected” que Microsoft cherche à mettre en avant depuis quelques mois, et dont le plein potentiel sera atteint lorsque la 5G fera son entrée de plain-pied sur le marché.

C’est d’ailleurs ce que reconnaît Nandan Nayampally (Vice président et manager général des activités client d’ARM) : “Notre feuille de route pour nos CPUs est pensée pour tirer avantage des innovations majeures que la 5G apportera à l’ensemble des appareils. (…) Combinée aux innovations réalisées par nos partenaires [industriels], elle permettra aux SoCs ARM de mettre un terme à la domination des puces x86, et de gagner d’importantes parts de marché sur le secteur des laptops Windows et des Chromebooks au cours des 5 prochaines années”.

Pour ce faire, ARM table sur deux évolutions successives de ses processeurs Cortex-A76. Deux évolutions à venir pour 2019 et 2020. La première, baptisée “Deimos”, profitera d’une gravure en 7nm, tandis que sa remplaçante – “Hercules” – pourra quant à elle compter sur une gravure en 5nm d’ici deux ans. Elles devraient permettre des gains de 10 à 15% de puissance à chaque changement de génération.

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