Les données personnelles de 112.000 policiers ont fuité

La police française n’a jamais été aussi exposée que ces derniers mois, et la tendance ne va pas en diminuant. Après le double assassinat de Magnanville le 13 juin dernier, ayant coûté la vie à un officier de police et à sa compagne, voilà que les données personnelles de 112.000 policiers ont fuité.

Des données extrêmement sensibles puisqu’elles comprennent les noms, adresses et numéros de téléphone des policiers concernés. Autant dire que l’affaire a été prise très au sérieux par le Ministère de l’intérieur, qui a immédiatement diligenté une enquête pour connaître les raisons d’une fuite de cette ampleur.

Police française - Leak
La police française a été victime d’une fuite de grande ampleur

Très vite les investigations ont permis d’identifier les circonstances de cette fuite, et de mettre en évidence ce qui s’apparente à un acte malveillant perpétré par vengeance, rien de moins.

Vengeance rime (trop) souvent avec malveillance

Les enquêteurs ont en effet été en mesure d’identifier certains éléments intéressants. Ils ont notamment découvert que les 112.000 policiers concernés par cette fuite de leurs données privées n’étaient pas tous en fonction, et que certains étaient retraités. Cependant tous présentaient un point commun : être adhérents de la Mutuelle générale de la police.

De fil en aiguille, le doigt s’est pointé vers une agence en particulier, et un employé s’est assez vite retrouvé incriminé.

Selon RTL, l’homme aurait voulu se venger de sa hiérarchie, au sujet d’une histoire de primes qui ne lui auraient pas été versées.

Des données sensibles stockées sur le cloud de Google

En guise de vengeance face à ses supérieurs, l’employé incriminé aurait donc décidé de copier le fichier des adhérents pour le mettre de côté sur le cloud de Google.

C’est ainsi qu’un fichier comportant des données hautement personnelles s’est retrouvé sur un compte cloud non sécurisé, “protégé” par un seul et unique mot de passe. Inutile de dire que le responsable de cet acte a été mis à pied par ses employeurs. Il aura par ailleurs fallu trois semaines pour que la direction de la mutuelle puisse connaître l’ampleur des dégâts.

Google est actuellement en train de suivre les instructions du Ministère pour effacer les données en question, mais cette affaire tombe particulièrement mal à l’heure où l’anonymat des policiers leur est littéralement vital.

5 réflexions au sujet de “Les données personnelles de 112.000 policiers ont fuité”

  1. Les données personnelles ne devraient en aucun cas pouvoir tomber entre les mains de personnes mal intentionnées et ceux quel qu’en soient la catégorie , le travail , le statut social , la religion , deja que les policiers possèdent une multitudes de privilégies , ce sont deja des intouchables alors on va non plus leurs offrir des lois renforçant ce privilèges anormal , cette affaire tombe miraculeusement au moment le plus opportun pour eux avec le meurtre du policier qui aurait été tué par un dis terroriste mais ça ce sont eux qu’ils le disent !!!

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    • Quel privilège anormal ? Il me semble légitime que les policiers aient droit à l’anonymat et que leurs données personnelles soient sécurisées. D’ailleurs je crois qu’aucun d’entre nous n’aimerait voir ses données perso semées aux quatre vents…

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      • Je ne dis pas qu’ils doivent être privés de sécurité mais ni plus ni moins que n’importe quels citoyen , après qu’ils soient flics ça c’est leurs problème , d’ailleurs ils sont loin d’être les seuls à avoir choisis une fonction à risque seulement ils sont les seuls à toujours se plaindre , ils veulent tout mais surtout ne pas être soumis aux mêmes lois , aux mêmes sanctions que n’importe quel citoyen et ça c’est particulièrement dangereux enfin ils le sont deja !!!

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        • On est bien d’accord. Malgré tout, les policiers sont de par leur profession exposés à plus de risques que l’employé lambda, il faut aussi en tenir compte. Maintenant – sans rentrer dans des considérations politiques – je ne pense pas que les policiers soient parmi les plus plaintifs, alors qu’ils sont pourtant durement mis à l’épreuve depuis plusieurs mois…

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