Elle a créé un kit pour aider à comprendre le sexe féminin

Fanny Prudhomme a 26 ans. Elle est fraîchement diplômée de l’Ensci, une école parisienne de design. Pour couronner ses études, elle a inventé un kit qui sert à mieux représenter le sexe féminin en reconstituant les organes génitaux. Elle en fera sa première entreprise. L’idée est de faciliter l’éducation sexuelle chez les jeunes adolescentes qui se retrouvent souvent démunies du fait de la méconnaissance de leur corps.

Elle l’a baptisé Les parleuses « en référence au dialogue et au livre de Marguerite Duras ». Pour le fabriquer, elle a recouru à des matériaux simples et accessibles comme des pompons, une corde, etc. Le kit sera disponible en open source afin que chacun puisse fabriquer le sien. Fanny Prudhomme veut aussi créer un autre kit pour représenter le sexe masculin.

Perifit

Le produit intéresse déjà de nombreuses organisations. La jeune femme se donne deux ans pour monter son entreprise. Elle projette également de donner des formations sur le sujet.

Un phénomène de sous-représentation

L’idée lui est venue en décembre 2017, lorsqu’elle a pris connaissance d’une étude en 2009 révélant que 84 % des filles de 13 ans ne savaient pas comment représenter leur sexe. Cela indique un phénomène de « sous-représentation ». « Le problème est qu’il existe des dessins en 2D dans les livres de SVT ou des objets en silicone pour les étudiants en médecine, qui sont trop réalistes pour des jeunes », a-t-elle expliqué.

Après avoir obtenu l’aval de ses encadreurs pour en faire le projet de sa fin de formation, Fanny Prudhomme a mis quatre mois à mettre Les parleuses au point. « C’était compliqué d’avoir des mesures justes pour que les choses soient à l’échelle », a-t-elle confié. Néanmoins, elle a reçu l’aide de médecins et de professeurs de SVT. « Je suis arrivée avec mes maquettes, on a testé et ils m’ont donné leurs remarques », a-t-elle poursuivi.

Des matériaux simples et accessibles

Pour plus de réalisme, les éléments qui composent la boîte ont été conçus pour être palpables. Chacun d’eux met en avant une fonction distincte. « Par exemple, un ovaire est rempli de pompons pour montrer que les femmes naissent avec leur stock d’ovocytes. L’autre ovaire est représenté par une pompe pour montrer l’expulsion », a expliqué la jeune déligneuse.

Le projet attire déjà l’attention des organisations comme des établissements scolaires, un centre de protection maternelle et infantile (PMI), un planning familial, un centre régional d’information et de prévention du sida pour la santé des jeunes (Crips), ainsi que des particuliers comme des médecins, gynécologues, etc.

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