Samar Badawi n’est pas encore très connue en France mais elle est une véritable personnalité en Arabie Saoudite. Elle est effectivement connue pour défendre les droits humains. Oui, et elle a été arrêtée le 12 janvier au matin avec sa petite fille de deux ans. Les autorités la suspectent d’avoir utilisé le compte Twitter de son mari, Waleed Abu al-Khair.
Waleed Abu al-Khair est un avocat saoudien et un militant pour les droits de l’homme. Il dirigeait l’organisation Monitor of Human Rights in Saudi Arabia avant d’être condamné en 2014 à quinze ans de prison.
Il a effectivement été jugé coupable pour avoir “sapé le régime et les personnalités officielles” mais également pour avoir “insulté l’appareil judiciaire” de son pays.
Samar Badawi est accusée d’avoir utilisé le compte Twitter de son mari
Il a rencontré Samar Badawi en 2010 alors qu’elle croupissait en prison pour avoir désobéi à son père. N’écoutant que son courage, il a alors organisé une grande campagne de communication sur internet et il a fini par épouser sa cliente un an plus tard, en avril.
Samar a eu une vie difficile. Elle a été battue par son père durant pas moins de quinze ans et elle a fini par s’opposer à lui. C’est précisément ce qui lui a valu sa toute première arrestation.
Une fois sortie de prison, elle s’est engagée dans la défense des droits humains et elle s’est notamment battue pour défendre les droits des femmes. Son combat lui a valu d’être invitée à Genève pour rencontrer le Haut Commissaire des Droit de l’Homme et elle a aussi fait plusieurs voyages aux Etats-Unis pour rencontrer des militants et quelques personnalités politiques.
Elle va subir un nouvel interrogatoire aujourd’hui
Comme indiqué un peu plus haut, Samar Badawi a été arrêtée en début de semaine en compagnie de sa fille de deux ans. Les autorités lui reprochent d’avoir utilisé le compte Twitter de son mari.
Elle a été transférée à la prison centrale de Dhaban, où est enfermé son frère, Raif Badawi. Un frère qui a été condamné à dix ans de prison et à 1 000 coups de fouet pour avoir osé mettre en place un site participatif.
Elle a pu verser une caution et elle a été relâchée hier mais elle doit subir un nouvel interrogatoire dans les heures qui viennent. Les défenseurs des droits humains sont évidemment très inquiets et cela n’a rien de surprenant car les dirigeants du pays ont pris l’habitude d’exécuter sommairement tous leurs opposants et Samar risque par conséquent de connaître le même sort.
Et dire qu’au nom de la lutte contre le terrorisme (et des pétrodollars, évidemment), il faut continuer à fréquenter les dirigeants de ce genre de pays !
Alors qu’on aurait pu lancer un plan de grande envergure portant sur les énergies renouvelables, un plan porté par toute l’Europe. Mais non, on préfère réunir les députés pour savoir si on doit dire “internet” ou “l’internet”.
Euh…tu es sûr de ne pas t’être trompé de post ??
Pas complètement haha :)
Je dis juste que l’Europe aurait tout à gagner à développer les énergies renouvelables pour réduire sa dépendance aux pétrodollars. Mais au lieu de ça, les députés discutent sur des queues de cerise.
Ok, je comprends mieux ! Et c’est bien vrai: moins de dépendance aux pétrodollars nous permettrait de nous exprimer plus librement.