En Iran, les amants d’Hasanlu resteront enlacés pour toujours

En 1972, une équipe de l’université de Pennsylvanie a découvert deux squelettes entrelacés. La trouvaille a eu lieu lors d’une fouille réalisée sur le site de Hasanlu Teppe, situé dans la vallée de Solduz, dans l’Azerbaïdjan occidental, en Iran. Le couple aurait succombé lorsque la ville a été attaquée et incendiée par des envahisseurs.

Les deux personnes seraient mortes par asphyxie. Elles étaient en train de s’embrasser lorsqu’elles moururent.

Crédits Pixabay

Les deux squelettes ont reçu le surnom de « The lovers of Hasanlu » ou « Les amants d’Hasanlu ». En raison de cette position singulière dans laquelle ils sont morts, les amants d’Hasanlu sont devenus l’une des représentations les plus éloquentes de l’amour éternel. Certains l’appellent « le baiser qui dure depuis plus de 2800 ans ».

En effet, d’après la datation au carbone 14, la mort des deux amoureux s’est produite il y a environ 800 ans av. J.-C.

Les deux squelettes appartenaient à deux hommes

L’endroit a fait l’objet d’excavation à plusieurs reprises, entre 1956 et 1974. Les squelettes des amants d’Hasanlu ont été découverts par l’équipe dirigée par l’archéologue Robert Dyson.

Durant longtemps, le sexe des deux squelettes a fait l’objet de controverses. Dans les années 70, certains experts ont déclaré qu’ils étaient, tous deux, de sexe masculin. Toutefois, plus tard, la communauté scientifique s’est accordée à dire que celui de gauche appartenait à une femme et à un homme.

Plus récemment, David Reich, de l’université de Harvard, a repris l’étude des squelettes en utilisant des techniques d’analyse génétique modernes. Selon les résultats, les deux amants appartenaient définitivement à deux hommes.

La Pompéi iranienne

La cité d’Hasanlu est considérée comme la « Pompéi iranienne ». La région aurait été civilisée depuis 8000 ans. Toutefois, en l’an 800 avant notre ère, la ville a été brutalement détruite et les habitants ont été massacrés.

Les strates archéologiques indiquant la période de massacre se distinguent particulièrement. Des dizaines de dépouilles ont été retrouvées dans des bâtiments. Ces personnes auraient été piégées par les incendies et ensevelies sous les décombres des maisons. Certains cadavres ont également été retrouvés gisants dans les rues. Ces personnes auraient probablement été tuées par les envahisseurs.

D’après l’archéologue Oscar Muscarella, « approximativement 246 squelettes d’hommes, de femmes et d’enfants ont été découverts. » Selon cet expert, ils ont « péri soit à cause du feu ou en tant que victimes ciblées de violence ».

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