Eros, la future plateforme de sexe décentralisée, serait une arnaque

Eros, une plateforme dédiée à la prostitution pourrait bien n’être qu’une gigantesque arnaque. Fondé par deux entrepreneurs américains, le site a été annoncé pour ce mois de septembre. Nombreux doutent cependant de la véracité de son existence, mais aussi de celle de ses deux fondateurs, Michael O’Brien et Kevin Yang. Si on en croit l’enquête menée par le blog CryptoInsider, le duo serait en effet pas très net.

D’après CryptoInsider, le document technique d’Eros serait le plagiat intégral d’un travail du MIT. Les CV des deux fondateurs auraient également été bidonnés.

Eros

Le profil LinkedIn de Michael O’Brien mentionne en effet l’université de Californie de Los Angeles (UCLA) dans son parcours académique, mais cette affirme n’avoir aucune trace de lui dans ses archives.

Eros, une plateforme de sexe décentralisé

Cela n’a cependant pas empêché le projet de récolter plus de six millions de dollars de fonds par le biais de son ICO (Initial Coin Offering).

Eros se présente comme une plateforme décentralisée « pour faire se rencontrer des adultes consentants, à la recherche de sexe d’un côté et d’argent de l’autre. » La description est plus que claire. Le duo à l’origine du futur service va même jusqu’à définir ce dernier comme un « bazar du c*l ». Les prostituées, appelées « escorts », sont en effet présentées sous forme de fiches dans un catalogue, les clients n’auront alors qu’à réserver la professionnelle de leur choix en passant directement par le service.

Rappelons qu’une application similaire baptisée Ohlala avait vu le jour en Allemagne, en 2015, mais a été vite interdite par le gouvernement. Yang et O’Brien ont quant à eux pris les devants en décentralisant tous les services d’Eros. Ainsi, l’application ne pourra « jamais être censurée, interdite ou fermée par un quelconque gouvernement ou autorité religieuse. »

Tout a été pensé pour la sécurité des clients

Avec Eros, Yang et O’Brien affirment que les prostituées et les clients n’auront aucun souci à se faire quant à leur sécurité et anonymat.

La plateforme utilise en effet des technologies propres à de nombreux sites du dark net et elle est ainsi dépourvue d’organe de contrôle. Elle utilise en outre le blockchain pour assurer la confidentialité des paiements et pour préserver les informations et données confidentielles communiquées par les utilisateurs lors de leur inscription ou de leurs échanges.

De belles promesses, qui suscitent cependant la méfiance chez de nombreux internautes et notamment chez plusieurs fins connaisseurs des technologies en lien avec le blockchain. Beaucoup d’entre eux pensent même que ce site est une gigantesque arnaque visant à collecter le maximum d’argent en un minimum de temps et ce n’est pas le manque d’informations sur les deux fondateurs qui vont arranger les choses.

Il reste à savoir si Eros sera vraiment au rendez-vous le 23 septembre prochain, date de lancement du site.

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