Espagne, Facebook écope d’une amende de 1,2 million d’euros pour non-respect de la vie privée

Le lundi 11 septembre 2017, Facebook a été sévèrement sanctionné par l’Espagne pour avoir collecté des informations personnelles sur ses utilisateurs sans les avoir informés. L’organisme espagnol de protection des données (AEPD) a condamné la société de Mark Zuckerberg à payer une lourde amende dont le montant est de 1,2 million d’euros.

Suite à plusieurs enquêtes, l’AEPD aurait découvert que Facebook collecte les données personnelles de millions utilisateurs espagnols dans le but de s’en servir à des fins publicitaires. Pour l’organisme, il s’agit d’un grave délit de « non-respect de la vie privée » car les informations en question sont recueillies sans que les internautes ne le sachent.

facebook-wifi

Le principal intéressé a déclaré au site TechCrunch qu’il comptait faire appel, mais sans beaucoup s’étaler sur le sujet.

Une collecte massive de données

Dans un communiqué, l’AEPD révèle que Facebook recueille sans permission les dates de naissance, le sexe, la religion, les goûts personnels ainsi que les historiques de ses utilisateurs. En faisant cela, le réseau social viole la loi sur la protection des données qui stipule que la collecte d’informations n’est autorisée que si l’intéressé a donné son accord.

En poussant l’enquête encore plus loin, l’AEPD a également découvert que la firme de Menlo Park recueille également les données personnelles des internautes, membres de la plateforme ou pas, qui naviguent sur des pages n’appartenant pas au réseau social. Il suffit juste que la page en question présente le fameux bouton « j’aime ».

Le réseau social est également condamné pour conserver et exploiter les données recueillies de ses utilisateurs, même quand ces derniers ont supprimé leur compte depuis plusieurs mois.

Des enquêtes similaires en France

Il faut savoir que cette condamnation résulte d’une enquête poussée sur les pratiques du numéro un des réseaux sociaux. Les investigations ont été menées en Espagne, mais aussi en France, en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas. Facebook avait déjà été condamné pour des raisons plus ou moins similaires dans l’Hexagone.

En mai dernier, la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) avait condamné l’entreprise à payer 150 000 euros d’amende. Elle accusait Facebook d’espionner « les internautes à leur insu avec ou sans compte, sur des sites tiers via un cookie. »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.