eSport aux JO : le président du CIO jette un froid à une éventuelle intégration

Si, le mois dernier, le coprésident du comité parisien Tony Estanguet semblait intéressé pour que l’eSport fasse partie intégrante des Jeux olympiques, l’homme à la tête du CIO Thomas Bach a récemment tenu des propos tendant à ébranler le désir de passerelle évoqué par le multi-médaillé de canoë.

On s’en rappelle encore, et si ce n’est pas le cas, il suffit de continuer à lire : “Il faut qu’on s’y intéresse parce qu’on ne peut pas dire, ‘Ce n’est pas nous. Ce ne sont pas les Jeux olympiques’. Les jeunes, oui ils sont intéressés par l’eSport et ce genre de choses. Regardons cela. Rencontrons-les. Essayons de trouver des passerelles”.

Des mots qu’avait prononcés le 9 août dernier Tony Estanguet, coprésident du comité de candidature Paris 2024. Lequel avait ajouté trouver “intéressant d’interagir avec le CIO, avec eux, la famille de l’eSport, pour mieux comprendre le processus et le pourquoi d’un tel succès”. Le CIO (Comité international olympique) justement, que pense-t-il du sujet ?

Les valeurs de certains jeux vidéo incompatibles avec celles des JO selon Thomas Bach

Thomas Bach, président du CIO, s’est exprimé cette semaine auprès du South China Morning Post sur cette possibilité d’inclure l’eSport aux JO. Et autant dire que si la décision finale doit en revenir à lui seul, la compétition vidéoludique n’a que peu de chances d’avoir droit au possiblement plus haut niveau de reconnaissance possible :

“Nous souhaitons promouvoir la non-discrimination, la non-violence et la paix entre les peuples. Cela ne correspond pas aux jeux vidéo, qui se basent sur la violence, les explosions et les tueries. Et nous devons établir là une ligne claire.”

Notre homme clarifie ensuite sa position, qui ne cible pas les jeux vidéo dans leur ensemble, mais une certaine catégorie, dans laquelle on inscrira bien volontiers et pas du tout au hasard Counter-Strike, qui prône plutôt les frags entre des peuples forcément ennemis :

“Si jamais quelqu’un entrait dans une compétition en jouant à du football virtuel ou d’autres sports virtuels, cela serait d’un grand intérêt. À ce moment-là, nous serions à espérer que ces joueurs délivrent véritablement des performances sportives. Si, en fin de compte [les fans] se mettaient à pratiquer les sports dans le monde réel, nous serions même plus heureux encore”. Autrement dit, la porte se veut entrouverte pour les PES, FIFA, NBA, Madden, Everybody’s Golf et Rocket League de ce monde. Non, pas Rocket League en fait, le monsieur a parlé d’une joie de voir le virtuel se fondre dans le réel et je n’ai pas envie d’entendre vrombir quotidiennement moult moteurs dans le terrain de jeu près de chez moi.

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