Extraterrestres, aiguilles et botte de foin, ou comment répondre au paradoxe de Fermi

L’Univers est immense. Il compte des centaines de millions de galaxies, étoiles et planètes. Pourtant, nous n’avons encore trouvé aucune autre espèce intelligente. Jill Tarter, une des pionnières du SETI, a une explication toute trouvée.

Jill Tarter est née en 1944 à New York. Passionnée par l’espace, elle a suivi un cursus à l’Université Cornell puis à l’Université de Californie de Berkeley où elle a obtenu son doctorat en astronomie.

FRB extraterrestre

Après avoir travaillé pour le SERENDIP, elle a été embauchée par la NASA afin de travailler sur un programme axé sur la détection de signaux micro-ondes, le Microwave Observing Program.

L’Univers, cette gigantesque botte de foin

Elle est ensuite repartie travailler pour le SETI et elle dirige à l’heure actuelle le centre de recherche de l’institut.

Jill Tarter se passionne depuis longtemps pour la vie extraterrestre. Récemment, elle a donc été invitée par la NASA à Houston afin de prendre la parole dans le cadre du tout premier atelier consacré à la recherche de technosignatures.

Plus tôt dans la semaine, l’agence spatiale américaine a en effet annoncé qu’elle comptait intensifier ses efforts dans le domaine de la recherche d’une forme de vie extraterrestre intelligente. Pour mener à bien cette tâche, elle compte se focaliser sur les éventuelles traces laissées par des infrastructures technologiques : les technosignatures.

Durant son intervention, Jill Tarter est notamment revenu sur le paradoxe de Fermi.

Formulé en 1950 par le physicien italien Enrico Fermi, ce dernier se pose davantage comme une réflexion au sujet de la vie extraterrestre. Lors d’un déjeuner avec plusieurs de ses collègues, le chercheur en est venu à parler de l’espace et de la possible existence d’une autre forme de vie évoluée que la nôtre. Il a alors formulé le paradoxe.

Contrairement aux idées reçues, Enrico Fermi n’a pas été le premier à poser une telle question. Constantin Tsiolkovski, un scientifique russe du 19e siècle, avait aussi entamé une réflexion similaire de son côté.

Toujours est-il que de nombreux chercheurs ont tenté de répondre au paradoxe de Fermi ces dernières années. Certains ont par exemple avancé l’argument de la temporalité en indiquant que la difficulté n’était pas uniquement de trouver une civilisation extraterrestre intelligente, mais aussi et surtout d’en trouver une qui existe encore.

L’IA, un allié de poids pour la recherche d’une forme de vie extraterrestre ?

D’autres pensent également que l’humanité est à l’heure actuelle l’espèce la plus avancée de l’Univers, ce qui expliquerait pourquoi personne ne s’est encore montré aux abords de notre monde.

Pour Jill Tarter, le vrai problème vient principalement des limites intrinsèques à notre technologie. Si nos instruments voient de plus en plus loin, ils sont encore loin – très loin, même – de couvrir tout l’Univers. Dans ce cas, la recherche d’une forme de vie extraterrestre s’apparente selon la chercheuse à l’analogie de l’aiguille et de la botte de foin.

Trouver des signaux viables dans l’immensité de l’Univers n’a en effet rien d’une partie de plaisir.

Tout n’est cependant pas perdu. Lors de son allocution, Jill Tarter a également indiqué que les nouveaux télescopes offraient de nouvelles perspectives, de même pour toutes les avancées liées à l’IA.

Car la principale difficulté n’est pas uniquement de collecter des données viables, mais de les analyser. Les chercheurs utilisent différentes solutions pour gagner du temps et nous avons notamment vu fleurir ces dernières années plusieurs plateformes collaboratives comme Zooniverse.

Si ces dernières sont plutôt efficaces, les astronomes envisagent également d’autres solutions. L’IA en fait partie et les premiers tests se sont plutôt révélés positifs. Google a en effet développé un programme spécifique pour faciliter la recherche de planètes extérieures à notre système et ce dernier a permis à l’agence spatiale américaine d’identifier en fin d’année dernière une exoplanète que personne n’avait vue.

A noter que le NASA Technosignatures Workshop a ouvert ses portes le 26 septembre et il se terminera ce soir. Toutes les infos sont ici.

1 réflexion au sujet de « Extraterrestres, aiguilles et botte de foin, ou comment répondre au paradoxe de Fermi »

  1. Peut être qu’une grande partie de la réponse au paradoxe de Fermi est la constance C. En effet si Einstein à raison les distances entre deux civilisations potentielles pourraient vite devenir décourageantes et même insurmontables. Sauf à imaginer que quasiment tous les systèmes solaires abritent une civilisation ayant la technologie permettant le voyage interstellaire. Ce qui me parait peu probable même si la probabilité que la vie soie répandu dans l’univers est elle beaucoup plus importante voir évidente.

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