La société de cybersécurité FireEye a découvert que quatre campagnes d’influences liées à la Russie et à l’Iran ont été menées sur Facebook. Pour sa part, le New York Times a révélé l’existence de plusieurs pages et faux comptes ayant publié des contenus politiques. Facebook n’a pas tardé à faire le ménage et dès le 21 août 2018, le réseau social avait supprimé 652 faux comptes et pages politiques sur sa plateforme.
Mark Zuckerberg s’est exprimé lors d’une conférence de presse et a déclaré que ces comptes induisaient les gens en erreur.
Le milliardaire a souligné que le service interdisait ce genre de comportement. Le PDG a ainsi tenu à rappeler l’importance de l’authenticité et a déclaré que les utilisateurs devaient être sélectifs dans leur connexion.
Averti par FireEye en juillet 2018, Facebook a mené son enquête en collaboration avec les responsables d’application de la loi et a déjà pris des mesures concernant les campagnes d’influence, les pages et les faux comptes.
Des campagnes mettant en oeuvre de vastes réseaux
La première campagne a été réalisée à travers un réseau appelé Liberty Front Press, composé de 70 comptes et 3 groupes ainsi que de 76 comptes Instagram. Le réseau comptait plus de 155 000 abonnés Facebook et 48 000 abonnés Instagram. Liberty Front Press montrait des liens très apparents avec les médias iraniens. Il a d’ailleurs organisé 3 événements et a dépensé plus de 6 000 dollars de publicité depuis 2015.
La deuxième campagne a été identifiée à travers Liberty Free Press qui comprenait cette fois-ci 12 pages et 66 comptes Facebook et 9 comptes Instagram. Il rassemblait 15 000 abonnés Facebook et 1 100 abonnés Instagram. Les pages de ce réseau, qui se présentaient comme des agences de presse, diffusaient en réalité des logiciels malveillants visant à pirater les comptes des internautes.
Des pages traitant de la politique de différents pays
La troisième campagne était centrée sur des pages créées en 2011 et des comptes liés à l’Iran qui ont partagé des contenus sur la politique des États-Unis, du Moyen-Orient et du Royaume-Uni. Cette campagne était menée sur 140 comptes et 168 pages Facebook rassemblant 813 000 abonnés. Elle était aussi relayée par 31 comptes Instagram suivis par 10 000 abonnés.
La quatrième campagne qui était cette fois-ci liée à la Russie. FireEye a relevé des pages, des comptes et des groupes qui présentaient des liaisons avec la Russie. Les messages véhiculés par cette campagne se sont plus particulièrement portés sur la politique en Ukraine et en Syrie.
Toutefois, Facebook n’a pas été le seul réseau social averti par FireEyes de l’existence de ces campagnes. Apparemment, les auteurs de ces campagnes auraient également créé des comptes suspects sur Twitter mais l’équipe de la sécurité de Twitter a déclaré dans un tweet du 22 août 2018 qu’elle avait déjà identifié et suspendu 284 comptes.