Facebook: Accusé de “fraude à l’amiable” par les législateurs et groupes de consommateurs

Le jeudi 21 février 2019, des groupes de consommateurs ont déposé une plainte contre Facebook pour avoir escroqué des enfants en leur demandant de dépenser de l’argent sur sa plateforme. Suite à cela, deux sénateurs démocrates américains ont appelé la Federal Trade Commission (FTC) pour qu’elle suive de près l’affaire.

En effet, des groupes de consommateurs ont décidé de s’unir pour porter plainte contre Facebook auprès de la FTC. Ils demandent à ses agents d’enquêter sur les pratiques trompeuses du réseau social et arguent que Facebook a incité leurs enfants à effectuer d’importants achats de jeu sur la plateforme, et ce, sans consentement parental.

Rappelons que Facebook a déjà dû faire face à une situation similaire en 2016 où un recours collectif a été entamé contre lui. Néanmoins, d’autres détails ont été révélés en janvier 2019 après qu’une requête émanant du Center of Investigative Reporting ont conduit à la levée des scellés des documents judiciaires.

Les travailleurs de Facebook ont fait de la « fraude amicale » et qualifient les enfants de « baleines »

Ces documents ont effectivement révélé que les employés de Facebook qualifiaient cette pratique de « fraude amicale ». Ils qualifiaient également les enfants, qui dépensaient des milliers de dollars dans les jeux, de « baleines », un terme utilisé dans les casinos pour désigner les joueurs extrêmement dépensiers.

Les sénateurs Edward Markey et Richard Blumenthal ont ainsi appelé la FTC à « examiner en détail  la plainte », dans un communiqué paru le même jeudi 21 février 2019. Ils ajoutent également que Facebook devait « respecter son obligation éthique de protéger les enfants et les familles ».

Facebook nie les accusations, mais prend des mesures pour traiter les demandes de remboursement

En janvier 2019, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a reçu une lettre des sénateurs lui posant des questions après l’exposition des documents. Toutefois, ils déclarent que Facebook a non seulement esquivé les questions, mais ses réponses étaient aussi insuffisantes et semblaient même malhonnêtes.

Pourtant, la plateforme de réseautage a expliqué dans un communiqué qu’elle avait mis en place des mesures pour prévenir ces fraudes et répondre aux demandes de remboursement relatives aux achats sans autorisation effectués par les enfants.

Facebook avait également déclaré aux législateurs qu’il n’incitait personne à faire de la fraude amicale. Néanmoins, les sénateurs ont déclaré que la société n’a pas tenu à expliquer pourquoi elle n’avait pas traité les plaintes des consommateurs avant que l’affaire ne soit portée devant les tribunaux.

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