Facebook : deux mineures jugées pour menaces d’attentats

Facebook n’est pas une zone de non-droit et c’est précisément ce que prouve cette nouvelle affaire. Deux adolescentes âgées de quinze et dix-sept ans ont comparu au début de la semaine pour menaces d’attentats. Elles ont été reconnues coupables.

L’année dernière, des adolescentes originaires des villes de Roubaix, Lyon et Brie-Comte-Robert ont évoqué sur Facebook la possibilité de commettre des attentats contre des cafés, un centre commercial et une salle de concert.

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Leurs messages ont inévitablement attiré l’attention des services de sécurité et ces derniers ont ouvert une enquête dans la foulée.

Elles comptaient mener un attentat sur le sol français

L’adolescente la plus âgée avait quinze ans au moment des faits et elle se disait en contact avec un djihadiste basé en Syrie. Elle avait même prévu de le rejoindre après avoir mené un attentat en France.

Dans ses messages, elle évoquait également un séjour en Belgique et elle faisait part de son intention d’acheter des armes. Toutefois, elle n’a pas eu le temps de mettre son projet à exécution et les perquisitions menées aux domiciles des adolescentes impliquées n’ont ainsi pas révélé la présence d’armes ou d’explosifs. Cela n’a cependant pas plaidé en sa faveur puisqu’elle a été placée en détention à la suite de sa mise en examen avec une autre adolescente présentant un parcours similaire.

Les deux amies ont ensuite été poursuivies pour association de malfaiteurs à caractère terroriste et elles ont été entendues par le tribunal pour enfants un peu plus tôt dans la semaine. Pour le moment, aucune peine n’a été prononcée, mais la procédure est toujours en cours.

Aucune arme n’a été retrouvée

La troisième adolescente a été relâchée pour sa part. Les enquêteurs ont en effet déterminé qu’elle ne présentait pas de menace réelle.

En revanche, la quatrième adolescente était âgée de 19 ans au moment des faits et elle a par conséquent été condamnée à cinq ans de prison, dont six mois avec sursis.

L’histoire de ces adolescentes n’est malheureusement pas un cas isolé. D’après les chiffres officiels, soixante-dix dossiers traitant de mineurs impliqués dans des affaires de terroriste seraient en cours d’instruction. Neuf autres dossiers seraient en attente de jugement et une vingtaine auraient été déjà jugés.

Pour rappel, le gouvernement a récemment déployé un dispositif afin d’accompagner les adolescents et les parents confrontés au djihadisme. L’initiative se présente sous la forme d’un site disponible à cette adresse.

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