Foxconn : des étudiants employés illégalement pour assembler l’iPhone X

Le géant Foxconn est une nouvelle fois sous le feu des critiques après qu’un article du très sérieux Financial Times ait rapporté un nouvel exemple d’emploi abusif, qui entache par la même occasion la réputation d’Apple et de son sacro-saint iPhone X, lancé début novembre.

Selon le quotidien américain, la firme chinoise aurait en effet employé illégalement six étudiants. Ces derniers auraient notamment été assignés aux chaînes d’assemblage réservées au dernier terminal de la firme à la pomme. Inutile de dire que l’affaire relance une fois de plus l’épineuse question des conditions dans lesquels les smartphones les plus populaires en occident (et ailleurs) sont fabriqués.

iPhoneX-Foxconn
Le géant Foxconn est à nouveau pointé du doigt pour les conditions de travail imposées à ses employés, cette fois par 6 étudiants embauchés illégalement…

D’après les témoignages recueillis, Foxconn se serait rendu coupable aux yeux de la législation chinoise en vigueur, en embauchant ces étudiants (âgés de 17 à 19 ans) pour une période de trois mois, et à raison de 11 heures de labeur par jour. Les six jeunes mentionnés par le Financial Times ont en outre déclaré avoir assemblé jusqu’à 1200 modules caméra par jour, tout en expliquant que ce travail leur avait été présenté comme un pré-requis pour terminer leurs études. Le comble étant que ces dernières n’avaient aucun rapport avec les activités du sous-traitant d’Apple.

Foxconn et Apple réagissent et ne convainquent pas…

Les deux firmes ont réagi pratiquement de concert en indiquant que les étudiants concernés n’avaient pas été forcés à travailler au-delà du seuil légal en Chine. Apple a notamment déclaré : “il nous a été confirmé que des étudiants travaillaient volontairement, qu’ils étaient payés et profitaient d’avantages. Ils n’auraient cependant pas dû pouvoir faire des heures supplémentaires”.

De son côté Foxconn confirme employer des étudiants dans le cadre de stages en entreprise, et reconnait également que les horaires de travail mentionnés par le Financial Times sont contraires à sa politique en la matière. La firme plafonne en effet le travail des étudiants à 40 heures par semaine.

Les six étudiants contactés par le média financier américain reconnaissent en effet avoir fait des heures supplémentaires de leur plein gré, tout en précisant que leur rémunération pour ces dernières était en revanche non déclarée.

Y aurait-il anguille sous roche ? Ou plutôt baleine sous cailloux ?

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