Galileo va bientôt nous permettre de surveiller le trafic maritime

L’EMSA et l’Europe cherchent un moyen plus efficace pour détecter et localiser les navires voguant à travers les océans pour assurer leur sécurité. Les transpondeurs ne suffisent effectivement plus à assurer cette tâche. Face à la situation, l’Union européenne envisage donc de s’appuyer sur le réseau de satellites Galileo.

Pouvoir suivre les navires est indispensable pour des raisons de sécurité. Il faut en effet que les pouvoirs publics puissent intervenir et prendre toutes les précautions nécessaires en cas d’accident ou même pour traquer les bâtiments liés à des activités suspectes.

Galileo SPYGLASS
Avec SPYGLASS, Galileo va peut-être bientôt nous permettre de suivre tous les navires à la trace.

Pour le moment, les autorités utilisent les transpondeurs pour repérer et suivre les navires. Toutefois, ces appareils ont de nombreuses limitations et ils peuvent être facilement désactivés pour passer inaperçus.

Galileo pour repérer les navires sans transpondeurs

L’Union européenne a donc décidé de prendre des mesures afin de résoudre cet épineux problème et elle s’est ainsi lancée dans un projet consistant à s’appuyer sur les satellites Galileo pour suivre les mastodontes des mers.

D’après les derniers chiffres, environ 4 000 incidents maritimes se sont déroulés l’année dernière. Plusieurs collisions sont à déplorer, et ce alors même que des mesures avaient été prises afin de les éviter. Des mesures reposant essentiellement sur l’utilisation de transpondeurs.

Toutefois, certains capitaines peu scrupuleux ont pris l’habitude de désactiver ces transpondeurs afin de pouvoir naviguer sans être repérés. Les contrebandiers, les trafiquants d’êtres humains et même certains pêcheurs traversent ainsi les eaux sans utiliser ces appareils.

C’est évidemment un problème pour les autorités.

Plus besoin de transpondeurs avec SPYGLASS

L’Union européenne compte résoudre ce problème en utilisant les satellites utilisés dans le cadre du projet Galileo. Lorsqu’elle aura bouclé le projet, plus aucun navire ne pourra passer inaperçu. Pas même ceux qui naviguent sans transpondeurs.

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont mis au point un récepteur réagissant aux fréquences utilisées par Galileo. Ces capteurs seront ensuite placés sur des bouées ou des ballons captifs pour voir leur couverture augmentée et ils enregistreront tous les signaux transmis autour d’eux.

Lorsque ces signaux rencontreront la coque d’un navire, ils rebondiront dessus et le système sera capable de repérer ce comportement. Les données récoltées par ces appareils seront utilisées pour estimer la distance, mais aussi la vitesse relative du navire.

Les premiers tests se sont révélés positifs. Le système fonctionne comme prévu et il pourra même augmenter sa précision en intégrant les radars côtiers au système de surveillance. Toutefois, les scientifiques en charge du projet vont mener des tests complémentaires pour s’assurer du bon fonctionnement de leur solution.

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