Google Android aurait violé la licence GPL avec son Android

Google est souvent pointé du doigts par les ardents défenseurs des brevets et voilà une nouvelle histoire qui pourrait lui coûter très cher si la rumeur se vérifie. Car en effet, d’après des experts, le géant américain aurait pu violer la licence GPL du noyau Linux avec son Google Android. Apparemment, la firme aurait en effet failli au respect du copyleft et autant dire que cela pourrait avoir des conséquences très graves pour elle, certes, mais également pour son système d’exploitation mobile.

Et ce qui est pointé du doigt par pas mal d’experts, c’est la machine virtuelle intégrée à Google Android : Dalvik. Si ce nom ne vous dit rien, ce n’est pas grave, je ne le connaissais pas non plus avant de l’entendre. Maintenant, ce qu’il faut savoir à son sujet, c’est que cette machine virtuelle permet à Android de convertir les applications dans un format plus adapté aux caractéristiques matérielles des appareils nomades : le Dalvik Executable (DEX). D’ailleurs, pour ceux que ça intéresse, Dalvik a été codé par un certain Dan Bornstein, dont le nom ne doit d’ailleurs plus vous parler davantage.

Or, si l’on en croit PCWorld, la machine virtuelle Dalvik contiendrait environ 700 fichiers provenant directement de Linux. Ce simple fait ne constitue pas un problème puisque n’importe qui est libre de réutiliser les scripts intégrés à Linux et même de les modifier. Oui, mais à la condition expresse de les redistribuer ensuite à la communauté. Et c’est précisément là que le bât blesse, n’est ce pas, puisque Google conserve Dalvik bien au chaud dans ses placards…

Google se trouve donc face à un choix cornélien. La firme a en effet peu d’options. Soit elle rend public le code de sa machine virtuelle, soit elle en change. Et dans les deux cas, cela soulève un certain nombre de problème. En effet, si la firme choisit de diffuser Dalvik, alors n’importe qui pourra s’en emparer, y compris ses concurrents. Au contraire, si elle opte pour la réécriture complète de sa machine virtuelle, alors ça risque de lui prendre pas mal de temps et cela pourrait même lui coûter très cher.

Le plus ironique, dans l’histoire, c’est que Google se présente souvent comme le défenseur du libre et comme le pourfendeur de toutes ces firmes qui ne raisonnent qu’en terme de brevets et de propriété intellectuelle. Mais finalement, le géant de la recherche n’est qu’une firme comme les autres et se comporte finalement de la même manière que toutes ces sociétés que les partisans du libre ont souvent tendance à décrier.

3 réflexions au sujet de “Google Android aurait violé la licence GPL avec son Android”

  1. La conclusion est bien vrai mais n’empêche que je ne pense pas que cette histoire change quoi que ce soit au vu de l’avancement des procédures judiciaires. Un petit paquet d’argent arrivera certainement à arranger les choses. Puis même si Google libère le code, je ne pense pas que n’importe qui pourrait s’en servir mieux que google, car Android étant gratuit de nombreux terminaux de contrefaçon l’utilise et il serait idiot de développement un autre os sur ce même noyaux. Il serait même dangereux car des failles pourrait être rendu public et exploitées.
    Et pour ce qui est de tes rubriques blogoliste et partenaires en bas de page, ajoute margin-bottom : 0px ça t’évitera que l’animation saute je crois.

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  2. Mieux vaut éviter de reprendre des articles de PCWorld étant données leurs compétences (incompétence quoi)…

    Je reprend ce que j’y ai écrit là bas…

    Il dvrait être interdit d’écrire des articles quand on ne sait de quoi on parle..

    Je ne vais relever qu’une seule des contrevérités de l’article mais le reste est du même acabit..

    “Le problème est que la firme ne redistribue pas le code Dalvik, elle en est propriétaire et viole donc le principe du Copyleft.”

    Même si on l’ignore, 2 minutes de recherche permettent de vérifier que le code de Dalvik est bien publié et qu’il l’est sous licence Apache License 2.0, c’est à dire une licence de type BSD.

    Donc, non Dalvik n’est pas propriétaire, c’est même tout l’opposé, il est tellement libre que même un logiciel propriétaire peut l’intégrer

    Maintenant, quel est le problème juridique possible qui existe pour Dalvik ?
    Dans le code de Dalvik, il y a des headers (on ne peut pas dire que ce soit du code donc..) qui proviennent de Linux.. Un header, ça sert pour simplifier à référencer et utiliser une fonction exposée volontairement par un autre logiciel.. En somme c’est une forme d’interface..
    Afin de communiquer avec le noyau Linux (comme le moindre programme Linux), Dalvik utilise ces headers (comme le moindre programme Linux, même le plus propriétaire). L’erreur de Google c’est de les avoir nettoyé de tout ce qui inutile pour Dalvik et packagé dans Dalvik sous licence Apache License 2.0 (c’est à dire une licence tellement libertaire qu’elle n’implique même pas la compensation de republier le code qu’implique la GPL) au lieu de simplement les mettre en “requirements” de la compilation..

    De toute façon, il y a si peu de propriété intellectuelle et de logique informatique contenu dans un header, qu’il ne me semble pas qu’un juge puisse considérer que c’est un violation de licence..

    Et au pire, Dalvik passe sous GPL, ce qui ne change rien pour Google puisque le code est déjà publié ..

    Un article plus sérieux:

    http://www.zdnet.co.uk/news

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  3. Euh damlvik est sous License Apache, incompatible de la GPL. Et changer la machine virtuelle Dalvik en GPL est impossible. Tous les programmes qui tournent sur Android doivent utiliser Dalvik (dynamic linking), et par conséquent deviendraient de fait GPL si Dalvik passait en GPL. Ce qui veut dire que TOUS les programmes sous Android devrianent distribuer leur code source. Pour info, c’est pourquoi Java est sous license LGPL et pas GPL.

    Et il y a de la propriété intellectuelle dans un header comme dans autre chose. Mon point de vue c’est qu’il y a plus d’invention dans la signature d’une API bien écrite que dans son implémentation proprement dite. Sinon toutes les APIs Java (je ne parle pas de la bibliothèque de classes qui va avec le language), qui ont beaucoup d’implémentations différentes, mais qui sont interchangeables, n’existeraient pas. SAX, Stax, DOM, etc… n’en sont que des ex:meples.

    Rien ne dit dans la GPL que la license ne concerne pas les headers. Après un jour Stallman a dit (en 2003, il y a déjà longtemps) que la FSF ne ferait rien si le header utilisé ne contenait pas de macros ou de fonctions inlinées. Ce qui n’est certainement pas le cas vu le nombre de headers concernés. Et la position de Torvalds sur le même sujet des headers est beaucoup stricte manifestement.

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