La semaine dernière, Assiociated Press (AP pour les intimes) publiait une enquête portant sur le droit de regard que s’octroie Google sur les données de géolocalisation de ses utilisateurs. On apprenait notamment que la firme de Mountain View redouble d’efforts pour dissimuler, toujours plus profondément dans les réglages de ses services, des options activées par défaut autorisant le suivi de la géolocalisation et l’enregistrement d’un “historique de localisation“, sans le consentement formel de l’utilisateur. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour qu’une plainte soit déposée devant le tribunal fédéral des États-Unis, par un usager mécontent.
En cours depuis vendredi dernier, l’action vise à réclamer des dommages-intérêts à Google, mais cherche également à obtenir un recours collectif. Une telle procédure permettrait alors de représenter l’ensemble des utilisateurs d’iPhone et de smartphones Android ayant désactivé l’historique de localisation, sans savoir que cette mesure ne suffirait pas à se prémunir pleinement du suivi généralisé mis en place par le géant du web.
“Google a expressément indiqué aux utilisateurs de son système d’exploitation, et de ses applications, que la désactivation de certains paramètres empêcherait le suivi de géolocalisation des utilisateurs“, lit-on dans la plainte déposée vendredi (consultée par l’AFP pour France Info). “Cette allégation était fausse”, poursuit la requête, en se basant notamment sur l’article d’Associated Press, qui partait de ce même constat.
Google n’a pas encore souhaité s’exprimer sur l’affaire
Si Google ne s’est pas encore exprimé sur l’action en cours à son encontre, la firme a cependant – discrètement – réagi à l’enquête publiée par AP. Lorsqu’on désactive, depuis les paramètres de son compte Google, l’historique des positions, il est désormais possible de lire que “ce paramètre n’a pas d’incidence sur les autres services de localisation de votre appareil, tels que les services de localisation Google ou l’application Localiser mon appareil“. Une nouvelle mention qui a au moins le mérite de coller – sur le tard – aux observations rapportées par AP la semaine dernière.
Auparavant, Google laissait entendre que désactiver cette fameuse option suffisait à stopper le stockage des données de géolocalisation. Ce qui, comme le pointait Assiociated Press, était faux.