Google met « temporairement » fin au projet Dragonfly

Google n’a pas eu des mois faciles. Le géant américain a du faire face à de nombreuses et virulentes critiques sur son projet Dragonfly qui consistait à développer un moteur de recherche spécialement adapté aux exigences de censure de la Chine.

La firme de Mountain View aurait déjà réussi à concevoir un prototype de l’outil, mais elle a été vivement critiquée pour cela.

D’abord tenu secret, Dragonfly a rapidement fuité et provoqué un véritable tollé auprès de nombreuses ONG et groupes de défenses des droits de l’homme. Acculé par tous, même par ses propres employés, le groupe aurait finalement décidé d’abandonner le projet.

La nouvelle a été annoncée le 17 décembre 2018 par le site américain The Intercept qui assure tenir l’information de sources vraiment sûres.

Un moteur de recherche censuré

Conçu pour les appareils Android, le fameux moteur de recherche Dragonfly est censé permettre au gouvernement chinois de filtrer les recherches Internet effectuées sur son territoire. Pour ce faire, certains mots-clés sont automatiquement censurés, en particulier les termes qui ont un lien avec la liberté d’expression, la démocratie, les droits de l’homme…

Cet outil de recherche spécialement développé pour le marché chinois devrait également permettre aux autorités chinoises d’accéder aux numéros personnels des utilisateurs de manière à pouvoir surveiller leurs requêtes et leurs activités sur le web.

Le projet serait avorté, mais…

Mardi 11 décembre, Sundar Pichai, CEO de Google, s’était présenté devant le Congrès américain. Il avait alors assuré que le groupe ne comptait plus lancer un tel moteur de recherche. Pichai a cependant admis que l’idée ne sera pas complètement abandonnée pour autant, mais sans donner plus de détails sur le sujet.

Le projet Dragonfly est donc en suspension « au moins à court terme, » sûrement le temps que Pichai and co trouvent un moyen de convaincre sur l’utilité d’un tel outil.

En attendant, la nouvelle de la mise en arrêt du projet a été saluée par de nombreuses organisations telles qu’Amnesty International mais aussi par les milliers de Googleurs qui n’avaient pas hésité à protester contre la conception d’un moteur de recherche censuré et tout ce qu’il implique en matière de droit de l’homme et de liberté d’expression.

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