LeWeb’12 : Google ne cèdera pas face à la presse

Google et la presse, ce n’est pas franchement ça en ce moment. Et au train où vont les choses, les deux partis ne parviendront pas à trouver un terrain d’entente avant le délai fixé par le gouvernement Hollande. Preuve en est, Ben Gomes a profité de la conférence Google qui s’est tenue hier à LeWeb’12 pour rappeler la position de la firme en la matière. Oui, et on peut dire que les choses sont plutôt claires puisque le géant de la recherche ne souhaite pas céder aux avances de la presse. D’autant plus qu’il lui aurait proposé d’autres méthodes de rémunération entre temps…

Histoire de rafraichir la mémoire à tout le monde, on va commencer par un rapide rappel des faits. Depuis la rentrée, les éditeurs de presse tirent à boulets rouges sur Google. En ligne de mire, le portail Google Actualités qui reprend une partie de leur contenu et qui devrait donc, selon leur point de vue, les rémunérer. Google, de son côté, n’entend bien évidemment pas les choses de la même manière. Au milieu, nous avons le gouvernement Hollande qui a tranché en imposant aux deux partis de trouver une solution à l’amiable sous deux mois. Passé ce délai, c’est un projet de loi qui pourrait être proposé à l’assemblée, projet qui ne ferait pas les affaires de Google.

Google ne cèdera pas face à la presse

Au début du mois, Eric Schmidt a été amené à s’exprimer sur la question et la position de ce dernier est plutôt claire : Google ne souhaite pas rémunérer la presse. Hier, c’est donc Ben Gomes qui en a rajouté une couche en disant exactement la même chose… et en apportant aussi quelques précisions sur les négociations qui sont en train d’avoir lieu entre la firme et les éditeurs.

Ce que l’on sait, donc, c’est que Google a déjà proposé aux éditeurs deux méthodes de rémunération : adSense et le Play Store. Selon le géant de la recherche, la régie publicitaire aurait ainsi rapporté plusieurs milliards de dollars à la presse. Quant au Play Store, Ben Gomes a souhaité rappeler que les éditeurs pouvaient toujours vendre leurs quotidiens et leurs mensuels par l’entremise de la boutique. Très concrètement, donc, pour trouver une solution, Gomes propose aux plaignants de passer par deux autres de ses services.

Au final, on se dit que la presse n’est sans doute pas prête à lâcher le morceau et il y a donc de fortes chances que ce soit le gouvernement qui finisse par trancher, avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir sur le web. Car si nos ministres décident de mettre en place une taxe Google, alors la firme risque fort de fermer purement et simplement son portail d’actualités. Et là, c’est finalement le trafic de tous les sites qui sont indexés dessus qui risquent de s’en prendre un coup derrière les oreilles.

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