Google donne (enfin) les raisons de l’abandon de Reader

C’était il y presque 3 mois, à la mi-mars, la nouvelle est tombée d’un coup, froide et cruelle : Google Reader fermera définitivement ses portes, laissant tous ses utilisateurs dans le plus grand désarroi. Bien sûr, les remplaçants ne sont pas présents en petit nombre mais Reader faisait quand même autorité dans le domaine, avec une interface sobre, sans fioritures, permettant une utilisation rapide et efficace. Le problème avec cette annonce, c’est qu’elle n’a jamais été accompagnée d’explications. Bien sûr, généralement, Google ferme un service lorsque ses utilisateurs ne sont plus très nombreux, mais la mobilisation qui a suivi le ménage de printemps de Google montre bien que le nombre d’utilisateurs de Reader restait très important.

Alors pourquoi ? Aujourd’hui, la réponse est là, nous venant directement de Richard Gringas, directeur des produits sociaux et de news de Google. Une réponse qui, même si elle donne un certain point de vue sur la question, n’est pas si convaincante que ça…

Google Reader

Selon notre homme, donc, c’est notre façon de lire les nouvelles qui a changé, avec l’avènement des réseaux sociaux et de Twitter en particulier : l’information est maintenant constante, en mouvement permanent, et beaucoup de personnes se sont en effet tournées vers d’autres types de services permettant une expérience différente de celle offerte par les agrégateurs de flux RSS. Pour Google, donc, utiliser un agrégateur de flux, c’est attendre l’information de façon passive, trop passive à leur goût. Et c’est ce qui motive des projets comme Google Now qui nous donnent “la bonne information, au bon moment“.

Je ne sais pas vous, mais personnellement, j’ai peine à croire que l’on puisse trouver cela convaincant. Bien sûr, Google Now est pratique, mais pour qu’il devine quelle information il nous faut, il faut d’abord rechercher quelque chose en rapport avec elle : qu’en est-il de l’utilisateur cherchant à suivre les nouvelles en général ou sur un thème particulier ? Selon Google, donc, il ne resterait que les réseaux sociaux. En soi, ce n’est pas si bête que ça, bien sûr : les sites et blogs que l’on suit peuvent être retrouvés sur au moins un réseau social. Seulement voila, ce n’est pas la chose la plus pratique du monde et, personnellement, je pense qu’aucun outil à l’heure actuelle ne peut concurrencer les agrégateurs de flux.

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