Google vient de lancer son AdBlock

Google est souvent là où on ne l’attend pas et il l’a prouvé une nouvelle fois hier soir en lançant Contributor, un nouveau service fonctionnant un peu comme… un AdBlock. Oui, enfin pas complètement non plus car l’outil est en réalité un peu plus subtil, l’idée étant surtout d’offrir une alternative aux internautes qui ne supportent plus les publicités sur leurs sites préférés.

Ce n’est un secret pour personne mais Google a construit sa fortune grâce à son programme publicitaire. Sans AdWords et AdSense, le géant américain n’en serait sans doute pas là à présent. Et c’est assez logique puisque ces deux programmes lui servent à payer ses employés, son R&D et son infrastructure.

Google Contributor
Google vient de lancer une alternative à son programme publicitaire.

Mais voilà, depuis quelques années, des éditeurs se sont lancés sur un nouveau marché en développant des bloqueurs de publicités. Le plus drôle, dans l’histoire, c’est que ces solutions leur rapportent beaucoup d’argent. Comment ? Tout simplement en contactant les éditeurs pour leur proposer un arrangement consistant à ajouter leur site à une liste blanche… en échange de quelques billets verts.

Un point qui a été évoqué en détails par le Journal du Net, pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur le sujet.

Contributor, une solution alternative pour rémunérer les éditeurs

Google a évidemment conscience du problème, et le géant semble avoir trouvé une parade plutôt amusante. Avec Contributor, les internautes vont effectivement avoir la possibilité de faire sauter les publicités de leurs sites préférés sans pour autant les mettre en danger.

Par quel miracle ? Le don, bien sûr. L’internaute devra ainsi se rendre sur la plateforme, et définir le montant de la somme qu’il est prêt à verser aux éditeurs. Notez qu’il s’agit d’un paiement mensuel, compris entre… 1$ et 3$. En échange, lorsqu’il visitera les sites partenaires du programme, il ne verra plus les encarts publicitaires. Ces derniers auront effectivement laissé la place à un message de remerciement ou à une zone vide (mais décorée).

A l’heure actuelle, seuls six sites participent au programme : Mashable, The Onion, ScienceDaily, imgur, wikiHow et Urban Dictionary. Les éditeurs qui le souhaitent peuvent demander à s’inscrire par le biais de cette page, mais ils devront se montrer patient.

La publicité est un sujet évidemment très sensible sur les internets. Cela se comprend aisément. Il y a de bons arguments de chaque côté. Oui, de chaque côté.

En ce qui me concerne, j’ai fait le choix de ne plus utiliser de bloqueur de publicité. Alors c’est vrai, certaines campagnes sont plus invasives que d’autres – il y en a chez moi aussi, je le reconnais – mais je sais qu’elles font vivre des gens et des familles.

J’ai compris une chose depuis que j’édite ce site. L’histoire des pubs et des bloqueurs, c’est un peu comme le serpent qui se mord la queue. Plus les internautes installent des AdBlocks, et plus les sites sont obligés de multiplier les campagnes pour maintenir leur chiffre d’affaire.

Et tout le problème est là, finalement.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.