Grâce aux soucis de production d’Intel, AMD pourrait tutoyer les 30% de parts de marché fin 2018

La rivalité entre Intel et AMD risque d’atteindre des sommets au cours des prochains mois. Alors que la firme de Santa Clara peine à lancer la production de ses nouveaux processeurs 10 nm (on apprenait d’ailleurs mardi que la génération Ice Lake était à nouveau repoussée, cette fois jusqu’en 2020), AMD se frotte les mains et grignote de son côté des parts de marché aux dépens de son rival sur le processeur de bureau. D’après DigiTimes, l’effet boule de neige favorable à la firme depuis quelques mois, lui permettrait notamment de passer le cap des 30% de parts de marché d’ici le quatrième trimestre 2018.

Cette bonne fortune, AMD la doit en partie à la prise de décisions stratégiques fructueuses, tout particulièrement en termes de sous-traitance. DigiTimes rapporte ainsi que, selon plusieurs sources concordantes, le groupe a adopté une politique nouvelle en termes de fonderie, en “desserrant ses liens” avec Globalfoundries (propriété d’AMD jusqu’en 2009,) au profit d’une entente largement renforcée vis-à-vis du Taïwanais TSMC.

Les soucis qu’Intel rencontre en termes de production semblent réussir à son meilleur ennemi. AMD, pourrait – selon DigiTimes – totaliser 30% de parts de marché d’ici la fin d’année 2018.

Cette collaboration renforcée entre AMD et TSMC permet notamment au fabricant de puces de pouvoir compter, avant Intel, sur des processeurs et GPUs gravés en 7 nm. Une avance technologique d’AMD qui envoie un signal fort aux marchés, ainsi qu’aux partenaires industriels de la marque. Parmi eux, les principaux fabricants de cartes mères (Asus, MSI, Gigabyte, AsRock), qui augmentent sérieusement leur production de cartes destinées à accueillir des processeurs AMD (au travers de la plateforme AM4, par exemple).

AMD pousse fort en bourse depuis la fin de l’été

La hausse de production de cartes mères destinées aux processeurs de bureau AMD profite directement à la marque, qui voyait – de ce fait – ses parts de marché sur ce secteur précis passer le cap des 20% sur le troisième trimestre 2018. Un chiffre qui pourrait profiter d’une croissance galopante d’ici la fin de l’année pour atteindre le seuil des 30% évoqués plus haut.

Bien évidemment, cette bonne santé d’AMD sur le marché a un impact notable pour la firme en bourse. Toujours selon DigiTimes, le prix d’une action AMD aurait atteint son plus haut sommet depuis 12 ans au cours des derniers jours d’août.

Sur le secteur des puces destinées aux serveurs, également, la marque a désormais son mot à dire face à Intel et son quasi monopole. Le lancement, l’année dernière, des processeurs EPYC (bien adopté par Samsung Electronics, Microsoft, Dell ou encore HP, note le site) aurait ainsi permis à la firme de Sunnyvale de se faire une place sur ce marché et d’espérer y totaliser 5% de parts d’ici – encore une fois – le Q4 2018. De quoi commencer à attaquer la suprématie historique d’Intel en la matière.

Reste que si le 7 nm arrivera phase de production de masse dès 2019 chez AMD (grâce à TSMC et au travers des processeurs “Rome”, profitant de l’architecture Zen 2), les analystes s’accordent à dire qu’il sera probablement proche du 10 nm d’Intel côté performances. Il faudra voir par la suite comment AMD gère cette “avance” sur le plan marketing, et de ce côté on compte sur les rouge pour chatouiller Intel là où c’est sensible.

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