Le graphène au service de la santé ?

C’est en 2004 que le scientifique Andre Geim du département de physique de l’université de Manchester a isolé le graphène. Pour avoir découvert ce cristal bidimensionnel, il a reçu le prix Nobel de physique en 2010. Cette feuille de carbone qui porte le surnom de matériau miracle promet de grandes avancées à l’électronique. Dernièrement, des chercheurs ont prouvé qu’il pourrait également servir à la médecine prédictive.

Une récente étude a été effectuée par des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology). Ils ont travaillé de concert avec une équipe de l’université Tsinghua, de Pékin. Leur objectif était de trouver un moyen de contrôler l’état de santé via des implants. Ces derniers devraient pouvoir alerter face à des signes d’une potentielle défaillance.

Graphène Santé

Les scientifiques envisagent ainsi de constituer la structure des implants à partir de ce matériau exceptionnel. Ils restent toutefois confrontés à quelques difficultés.

Une tendance à la surchauffe

Le projet de ces chercheurs du MIT est soumis à quelques obstacles. Le fait d’intégrer le graphène dans le corps humain relève d’un tout autre sujet de réflexion. Tout d’abord, il n’a pas encore été démontré que ce matériau, aussi miraculeux soit-il, n’est pas toxique.

Par ailleurs, le graphène a une certaine tendance à la surchauffe. Celle-ci serait notamment associée à la rencontre entre le courant pour alimenter le dispositif et l’eau contenue dans l’organisme.

« Dans le corps humain, l’eau est partout. La surface externe des membranes cellulaires est même en perpétuelle interaction avec l’eau, de telle sorte qu’il est difficile de la supprimer totalement. » a expliqué Zhao Qin, chercheur au MIT.

Une simple pellicule d’eau

 « Nous avons donc eu l’idée de jouer avec cette eau et nous avons conçu un modèle en sandwich qui améliore la conductance thermique du système. » a poursuivi le chercheur. L’idée est alors d’utiliser une simple pellicule d’eau pour soutenir les implants en graphène.

Les scientifiques sont parvenus à deux conclusions. La première est que la puissance maximale applicable est de l’ordre d’un mégawatt par mètre carré. Elle doit être produite sous la forme d’impulsions d’une microseconde environ. La seconde est qu’une épaisseur d’eau d’un nanomètre suffit à dégager de manière efficace la chaleur générée.

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