Guatemala : des milliers de structures mayas découvertes grâce aux lasers

Le Guatemala abrite de nombreux vestiges de l’ancien temps et des archéologues ont précisément réussi à découvrir des milliers de structures mayas grâce aux lasers et plus précisément à la technologie LiDAR.

Le LiDAR, pour Light Detection and Ranging, est en réalité une technique de mesure à distance basée sur l’analyse des propriétés inhérente à un faisceau de lumière et plus précisément aux données récoltées lorsque ce dernier atteint un objet et revient ensuite vers son émetteur.

LiDAR Guatemala

La technologie se rapproche beaucoup du sonar ou du radar, la lumière remplaçant du coup les ondes acoustiques et les ondes radios.

Une découverte que l’on doit au LiDAR

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le LiDAR n’est pas une technique récente et les premiers lasers à rubis développés au cœur des années 60 étaient ainsi utilisés pour la télémétrie longue distance.

Le MIT les avait d’ailleurs utilisés pour calculer la distance séparant la Terre de son satellite naturel.

Depuis, le LiDAR s’est considérablement démocratisé et s’il est toujours utilisé dans le domaine de la télémétrie, il a également trouvé sa place au sein des voitures autonomes.

L’archéologie fait aussi souvent appel à ses services afin de cartographier plus facilement les cités disparues ou bien explorer ce qui se trouve dans les zones les moins accessibles. En combinant la technologie avec un GPS, il est effectivement possible de créer des plans en trois dimensions des zones explorées en survol. Il faut d’ailleurs noter que le LiDAR avait été utilisé par la mission Apollo 15 pour établir une carte de la Lune.

Entre 10 et 15 millions d’habitants dans la région ?

Cette fois, des archéologues ont fait appel à ses services afin d’explorer une zone située dans la partie nord du Guatemala, une zone très difficile d’accès. Après avoir effectué un survol de la zone, ces derniers ont alors eu la surprise de découvrir la présence de soixante mille structures artificielles, des structures créées de la main de l’homme.

En poussant plus loin leurs investigations, les chercheurs ont réalisé que ces structures appartenaient à un vaste réseau composé d’habitations, de carrières, de terres agricoles et de routes.

Francisco Estrada-Belli, un des archéologues en charge de la mission, a été stupéfait par cette découverte et il estime ainsi que la région devait être très active du temps des Mayas. D’après les estimations de son équipe, environ dix à quinze millions de personnes vivaient sur place.

Ce n’est cependant qu’une supposition. Les chercheurs vont en effet devoir procéder à des analyses plus fines afin de vérifier cette hypothèse.

En outre, ces derniers ne comptent pas en rester là et ils ont ainsi la ferme intention de poursuivre leurs analyses dans la région.

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