Hollandais volant, retour sur le mystère du plus célèbre des vaisseaux fantômes

Il y a des chances que vous sachiez une ou deux choses à propos du Hollandais volant, sans doute à travers la saga Pirates des Caraïbes. Dans la franchise hollywoodienne, le Hollandais volant est connu pour surgir des profondeurs des océans et répandre la terreur à travers les mers – étant capable de naviguer aussi bien à la surface que sous l’eau. Et malheur à ceux qui se trouvent sur son chemin !

Tandis que les marins sont absorbés par les pouvoirs vicieux du Hollandais Volant, ils perdent leur humanité. On voit même des personnages condamnés intégrés dans des parties du navire dans le film.

Hollandais Volant

Pourtant, l’idée du Hollandais Volant ne vient pas des scénaristes de Pirates des Caraïbes. Ils se sont en effet inspirés d’une légende terrifiante bien connue des marins du monde entier.

La légende du navire fantôme

D’après la légende, le Hollandais Volant est un vaisseau fantôme condamné à naviguer à l’infini sur les mers et les océans, ne pouvant jamais rentrer à la maison. Le mythe semble remonter au folklore maritime du 17ème siècle qui a été fortement nourri par des croyances superstitieuses de toutes sortes parmi les marins.

Les premiers récits écrits sur le Hollandais Volant datent du 18ème siècle et l’observation alléguée de ce vaisseau surnaturel a été reportée pendant la grande partie des 19ème et 20ème siècles également.

La majorité des rapports ont affirmé que le vaisseau avait l’air très inhabituel, car il était toujours entouré d’une sorte de lumière fantomatique. Dans les traditions nautiques, la vue de ce vaisseau fantôme était considérée comme le pire des présages, et cette croyance a persisté pendant longtemps. Si un membre de l’équipage du navire voyait le Hollandais, ils étaient convaincus que d’une manière ou d’une autre un malheur allait bientôt les atteindre.

Le Cap de Bonne-Espérance

Le Cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud, est l’endroit présumé où le Hollandais volant apparaît souvent. Connu pour ses terribles tempêtes et affleurements rocheux, le Cap de Bonne-Espérance avait autrefois un nom bien plus sombre : Le Cap des Tempêtes. Cette péninsule rocheuse a été le dernier lieu de repos de nombreux navires malheureux qui se sont heurtés à cette côte belle et capricieuse.

Les navires commerciaux européens se dirigeant vers l’Asie passent par cette route dangereuse, et l’un des premiers à voyager autour de la côte sud de l’Afrique était l’explorateur portugais Bartolomeu Dias. Il a été suivi par Vasco da Gama, qui a été la première personne à naviguer directement de l’Europe vers l’Inde et, dit-on, la première personne à nommer ce cap rocheux “Le Cap des Tempêtes”. C’est de là qu’est partie la légende du Hollandais Volant.

Origines de la légende du Hollandais volant

Beaucoup ont essayé de trouver une explication logique à l’histoire du Hollandais volant, et pourquoi ce vaisseau était condamné. Certains ont expliqué que l’équipage du navire avait été maudit à cause de graves actes criminels commis à son bord, y compris des meurtres et des actes de piraterie. Les gens se sont également demandé qui pourrait être le capitaine d’un tel navire, d’où la célèbre citation du film : « Le Hollandais Volant doit avoir un capitaine ».

Les récits historiques suggèrent une personne, un capitaine hollandais du 17ème siècle nommé Bernard Fokke, qui a navigué sur les mers pour la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Il était réputé pour la vitesse incroyable à laquelle il accomplissait ses voyages des ports hollandais à Java, en Indonésie. On raconte qu’en 1678, il aurait parcouru cette distance en moins de trois mois et dix jours pour livrer un stock de courriers au gouverneur néerlandais. La rapidité de ses voyages a amené certaines personnes à soupçonner le capitaine d’avoir signé un pacte avec le diable pour l’aider.

Au cours d’une expédition, Bernard Fokke a disparu avec son navire sans laisser de trace, et quand la légende du célèbre Hollandais volant s’est développée, on lui en a attribué le commandement.

La malédiction du navire du capitaine Hendrick

Selon d’autres sources, l’histoire du Hollandais volant commence en 1641 avec un autre capitaine de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Hendrik van der Decken et son équipage retournaient en Hollande depuis l’Extrême-Orient où ils devaient, comme tous les navires commerciaux, risquer le dangereux passage du Cap de Bonne-Espérance.

Le capitaine était plongé dans ses pensées alors que son navire commençait à contourner le Cap. Soudain, un violent coup de vent surgit, menaçant de faire chavirer le navire et de noyer tout ce qui se trouvait à bord. Les marins ont alors suggéré à leur capitaine à faire demi-tour, mais le capitaine van der Decken s’entêta. Certains disent qu’il était fou, d’autres disent qu’il était saoul, mais pour une raison quelconque, le capitaine a ordonné à son équipage de continuer. Il alluma sa pipe et se mit à fumer alors que d’énormes vagues s’écrasaient contre le navire. Les vents ont fini par déchirer les voiles et l’eau s’est répandue dans la coque. Pourtant, le Capitaine “a gardé son cap, défiant la colère de Dieu Tout-Puissant en jurant un serment blasphématoire”.

Poussé à sa limite, l’équipage lança une mutinerie. Sans hésitation, le capitaine van der Decken tua le chef des rebelles et jeta son corps dans la mer déchaînée. Une voix surgit alors de nulle part et dit : “À cause de vos actions, vous êtes condamnés à naviguer sur les océans pour l’éternité avec un équipage fantomatique d’hommes morts, apportant la mort à tous ceux qui verront votre navire spectral.”

Plusieurs témoignages d’apparition du Hollandais volant

Qui que soit le capitaine du Hollandais volant, plusieurs personnes au cours de l’histoire disent avoir vu ou cru voir le fameux navire maudit. Voici quelques-uns des témoignages :

  • En 1881, le futur roi George V du Royaume-Uni était marin aspirant à bord du H.M.S. Bacchante, quand il a signalé sans ambiguïté avoir vu un navire qu’il a identifié comme étant le Hollandais volant. Treize hommes sur la Bacchante et deux autres navires ont également affirmé l’avoir vu. Les faits sont restés consignés dans les publications officielles de l’Amirauté dans The Cruise of H.M.S. Bacchante.
  • En 1942, l’amiral nazi Karl Dönitz, alors commandant en chef des U-Boote, aurait déclaré que “certains de ses équipages de sous-marins prétendent avoir vu le Hollandais volant lors de leurs missions à l’est de Suez.”
  • En 1939, des dizaines de personnes à la plage de Glencairn, au Cap (Afrique du Sud), ont rapporté avoir vu le Hollandais Volant se diriger vers la côte à pleine voile, avant de disparaître juste avant le désastre.
  • En 1835, on rapporte qu’un navire britannique faillit avoir une collision avec le Hollandais Volant, alors qu’il approchait la nuit à pleine voile dans une tempête. Mais le navire fantôme aurait disparu au dernier moment.
  • Les gardiens du phare de Cape Point auraient fréquemment aperçu eux aussi le Hollandais Volant pendant les tempêtes.
  • Etc., Etc.

Une légende éternelle

Qu’il s’agisse de superstition maritime ou de véritable événement, le Hollandais Volant continue de hanter le Cap et les histoires de la mer. Debout sur la plage sur la côte sud de l’Afrique du Sud, regardant les nuages ​​tourbillonnants et les vagues qui se brisent, vous pourriez donc apercevoir un vaisseau à l’allure étrange, désespéré de rentrer à la maison.

Mais en ce qui concerne les scientifiques, ils affirment que le navire du Hollandais n’est rien de plus qu’un mirage, une réfraction de la lumière au large des eaux océaniques.

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