Hubble aurait détecté des geysers de vapeur d’eau sur Europe

La NASA a tenu une conférence de presse spéciale hier en fin d’après-midi pour annoncer une découverte concernant Europe, un des quatre satellites de Jupiter. En utilisant le télescope spatial Hubble, des scientifiques ont effectivement pu observer et photographier des geysers de vapeur d’eau à la surface du satellite.

Europe est le quatrième plus gros satellite de Jupiter et le sixième du système solaire. Il est effectivement doté d’un diamètre de 3 121 kilomètres, mais ce n’est pas sa seule particularité, car il est aussi recouvert d’une gigantesque couche de glace.

Geysers Europe
La NASA a pu observer des geysers à la surface d’Europe.

La température à sa surface atteint les -150 °C, mais les scientifiques pensent qu’un gigantesque océan liquide se trouve en dessus de la surface du satellite.

Europe dissimulerait un gigantesque océan liquide

En 2012, des astronomes avaient émis l’hypothèse que des panaches d’eau étaient parfois expulsés à travers cette épaisse couche de glace, mais ils n’avaient pas été en mesure de les observer directement. La NASA a donc mobilisé une équipe afin de travailler sur ces fameux geysers d’eau et cette initiative s’est visiblement révélée payante.

C’est en tout cas ce que l’on peut déduire de l’annonce faite par l’agence en début de semaine.

Les scientifiques en charge du projet ont en effet réussi à détecter ces fameuses gerbes d’eau en 2014 en observant Europe alors que le satellite passait devant Jupiter. Comment ? Grâce à l’ombre projetée sur la surface de la géante gazeuse. En effectuant des calculs poussés, ils ont fini par déterminer que les plus grandes gerbes pouvaient atteindre les 200 kilomètres de haut.

Fidèle à ses habitudes, la NASA a cependant tenu à émettre quelques réserves. Pour mener à bien ces observations, l’agence a effectivement dû pousser Hubble dans ces derniers retranchements et elle estime ainsi qu’une erreur est toujours possible.

En quoi cette annonce est-elle aussi importante ? En réalité, c’est assez simple. Ces geysers confirment l’existence de poches d’eau dans les profondeurs du satellite. Des poches d’eau qui pourraient en théorie abriter la vie, même à l’état cellulaire.

Une découverte qui pourrait tout changer

Pour que de la vie se développe, il faut essentiellement trois éléments : de l’eau liquide, une source d’énergie et de la matière organique carbonée. Des éléments potentiellement présents sous l’épaisse couche de glace parcourant la surface d’Europe.

Mais ce n’est pas le seul intérêt de ces geysers. En réalité, pour pouvoir étudier ces fameuses poches d’eau, les chercheurs s’attendaient à devoir creuser à travers la couche de glace recouvrant la satellite. Ces gerbes d’eau changent totalement la donne, car elles veulent aussi dire qu’il sera tout à faire possible de récolter des échantillons d’eau liquide avec un simple robot de surface.

Toutefois, avant d’en arriver là, la NASA va devoir déterminer la fréquence des éruptions. La tâche s’annonce ardue, mais l’agence spatiale américaine va pouvoir compter sur un nouvel allié de taille : le télescope spatial James Webb, dont le lancement est prévu pour 2018.

En attendant, sachez que la NASA envisage de lancer une mission d’exploration robotisée en 2020.

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